Quasi déserté, le bidonville rom de Gennevilliers en cours de démantèlement

Vidé de la quasi-totalité de ses occupants qui y vivaient dans le plus grand dénuement, le bidonville rom de Gennevilliers était en cours de démantèlement mardi.
Le bidonville rom qui s'était peu à peu constitué à l'été 2016 en bordure de nationale à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, était en cours de démantèlement mardi après s'être vidé de la quasi-totalité de ses occupants, a rapporté la municipalité PCF. Les habitants avaient été notifiés par huissier le 20 septembre du démantèlement de leur bidonville et seul une dizaine de personnes étaient encore présentes sur place à l'arrivée de la police mardi à 6h, selon la préfecture des Hauts-de-Seine. Aucune d'entre elles n'a sollicité d'hébergement d'urgence, selon la même source.
"L'État a traîné". Début mai, le tribunal de grande instance de Nanterre, saisi en référé, avait ordonné l'expulsion sous quatre mois des Roms de ce bidonville installé sur un terrain appartenant à l'État. "Des familles et de nombreux enfants ont vécu sur ce site dans le plus grand dénuement, la précarité et le manque d'hygiène (...) à quelques mètres d'une voie rapide, sans protection", a dit la mairie dans un communiqué. "Sur ce dossier, l'État a traîné", dit-elle. Pour hâter le processus, des élus de la ville avaient réalisé en juillet une opération escargot , provoquant des bouchons sur l'A15, après une opération similaire sur la RN315 au printemps.
De nouveaux bidonvilles ? "Ce temps n'a pas été mis à profit pour organiser une réponse humaine aux familles" qui "vont chercher un autre lieu, dans une autre ville pour construire un autre bidonville", ajoute la mairie. La préfecture avait procédé à "un diagnostic social" afin de connaître les besoins en relogement. Le bidonville, sans accès à l'eau potable, a abrité jusqu'à 500 personnes au plus fort de son occupation, parmi lesquelles beaucoup d'enfants non scolarisés.