Qui émet chaque jour autant de particules fines qu'un million de voitures ? Un paquebot, à quai dans un port. Selon une étude de l’association France Nature Environnement publiée en 2015, le moteurs de ces navires géants portent un coût sérieux à la qualité de l’air. Après Marseille, c'est au tour de Bordeaux de s'en inquiéter.
Le moteur tourne en permanence. La raison de ces taux de pollution c'est le carburant qu'utilisent ces paquebots qui n'éteignent jamais leurs moteurs, même à l'arrêt, seul moyen d’alimenter en électricité les installations à bord. L’ATMO Nouvelle Aquitaine va donc étudier jusqu’à la fin du mois l’impact environnemental de ces géants des mers à Bordeaux. "On va regarder différents polluants et trois en particulier : le dioxyde d’azote, les particules fines et le dioxyde de soufre", explique à Europe 1 Rémi Feuillade, directeur général de l'établissement.
"Purement et simplement refoulés". Cette année, une trentaine de paquebots feront escale à Bordeaux. "Il y a des paquebots qui sont de générations différentes et si un certain nombre de bateaux ne sont pas dans les normes acceptables en terme de pollution, ils seront purement et simplement refoulés", explique à Europe 1 Stephan Delaux, adjoint au maire en charge du tourisme. Une mesure qui sera très difficile à mettre en place pour les imposants navires de navigation maritime. Le raccordement électrique est en revanche une solution envisagée pour les bateaux fluviaux pour éviter que les moteurs ne tournent quand ils sont à quai.