Les messes se tiennent avec la nouvelle jauge ce week-end en France. 1:20
  • Copié
François Coulon (à Nantes), édité par Jonathan Grelier avec AFP
Pour la première fois ce week-end, la nouvelle jauge pour l'accueil du public dans les édifices religieux, qui a été publiée jeudi au "Journal officiel", s'applique. Espacement de deux emplacements entre deux personnes ou deux groupes, une rangée sur deux laissée libre... Europe 1 est allé voir l'organisation des messes à Nantes.

Les représentants des cultes ont obtenu gain de cause cette semaine avec la publication jeudi au Journal officiel de la nouvelle jauge pour l'accueil du public dans leurs bâtiments. Chez les Catholiques, les églises accueillent donc maintenant plus de 30 personnes, à la suite d'une décision du Conseil d'État qui avait retoqué dimanche dernier la limitation gouvernementale précédente. À Nantes samedi, les orgues de l'église Notre-Dame-de-Toutes-Joies fonctionnent et le père Hubert Vallet est aux anges. Désormais, un tiers des 1.200 places de son édifice peuvent être occupées.

"Je ne suis pas inquiet"

"Il n'y a pas de réservations. On n'en n'a jamais fait. On n'en fera pas, parce que c'est trop pénalisant, c'est trop compliqué. En se répartissant sur toutes les messes, il y aura 200 personnes qui vont venir peut-être et qui trouveront leur compte et qui garantiront aussi le nôtre. Parce qu'avec 200 à 250 personnes, on est dans les 30%, donc c'est pour ça que je ne suis pas inquiet", détaille-t-il.

Dévoilée mercredi soir par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, la nouvelle jauge sera applicable jusqu'à la prochaine étape du déconfinement. Elle prévoit qu'"une distance minimale de deux emplacements est laissée entre ceux occupés par chaque personne ou groupe de personnes partageant le même domicile", selon le décret. Une "rangée sur deux" doit par ailleurs être "laissée inoccupée".

"Je pense qu'une famille de six, ils vont être obligés de se séparer en deux fois trois"

À Notre-Dame-de-Toutes-Joies comme à l'église voisine de Sainte-Thérèse, on a déroulé des rubans de chantier pour neutraliser la moitié des places. En outre, le nouveau mode d'emploi pour éviter la cohue aux offices a été diffusé par e-mail. "Je pense qu'une famille de six, ils vont être obligés de se séparer en deux fois trois", constate Dominique Jeanne-Julien, assistante paroissiale.

Pour elle, la question de la répartition des fidèles se pose. "Les gens privilégient la messe de 11 h. C'est parce qu'ils préfèrent se lever un peu plus tard le dimanche. Il va falloir inciter les gens à venir plus tôt, à cette messe de 9 h. Comme ça, chacun pourra prendre sa place sans difficulté."

De son côté, après un mois sans grande messe, le père Vallet espère bien ne pas être contraint de refuser des paroissiens ce week-end.