Roxy s’est découverte grâce à la médecine de plantes des Indiens d’Amazonie

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Léa Beaudufe-Hamelin , modifié à
Grâce à la médecine de plantes des Indiens d’Amazonie, Roxy raconte qu’elle a découvert qui elle était à l’intérieur. Au micro de "La Libre antenne", sur Europe 1, elle fait part de son expérience et explique certaines techniques de cette médecine issue des plantes et des animaux.
TÉMOIGNAGE

Proche de la nature depuis toujours, Roxy a découvert la médecine de plantes des Indiens d’Amazonie. Elle raconte que cette médecine lui a permis de savoir qui elle était à l’intérieur. Elle fait aujourd’hui découvrir cette médecine autour d’elle. Au micro de "La Libre antenne", sur Europe 1, Roxy explique à Olivier Delacroix comment fonctionne cette médecine qui découle des plantes et des animaux et ce qu’elle lui a apporté sur le plans physique et psychologique.

Je suis née dans une famille plutôt bourgeoise qui m’a bien éduquée. À un moment donné j’ai saturé, parce que je trouvais qu’il y avait beaucoup d’artifices. J’ai essayé d’aller chercher ce qu’il y avait à l’intérieur, plutôt que ce qu’il y avait à l’extérieur, ce que l’on montre pour se faire accepter dans une société. Je faisais partie de ce monde d’images. Par la suite, j’ai pu travailler avec certaines médecines, voyager à travers l’Amazonie, vivre avec les Indiens, vivre avec des gens qui vivent pour l’essentiel.

" J’ai dû trouver qui j’étais à l’intérieur de moi "

Je me suis rendu compte qu’on loupait beaucoup de choses et que les choses essentielles étaient là. J’ai beaucoup changé grâce à ce voyage de médecine de plantes, ce voyage lié aux Indiens, aux forêts et à la nature. Cela fait sept ou huit ans que j’ai commencé cette route-là. Cela m’a beaucoup apporté. J’en ai souffert aussi, parce qu’il y a eu du nettoyage de ce que je pensais être, de ce que l’école avait fait de moi, de ce que mes parents m’avaient donné comme éducation.

Quand on est dans une société comme la nôtre, on vit avec certains codes de bonne conduite pour se faire accepter. Quand j’ai commencé ces médecines, ça a cassé tout ça. J’ai perdu mes repères et ce qu’on m’avait inculqué depuis petite. J’ai perdu certaines amitiés que je trouvais complètement fausses. J’en ai beaucoup pleuré quand j’ai commencé tout ça. Tout ce que je pensais être juste dans mes amitiés, dans ma manière d’être, j’ai dû tout reconstruire et trouver qui j’étais à l’intérieur de moi.

" Il fallait que je revienne à l’essentiel "

Pour moi, c’était important d’avoir un bon travail, un bon diplôme. En fait, ce n‘était pas du tout ça qui me convenait. Il fallait que je revienne à l’essentiel et que je retrouve mes marques et qui j’étais grâce au travail chamanique, aux soins énergétiques, à la psychologie du corps, aux émotions. J’ai pu apprendre à comprendre les signes que l’on mettait sur ma route. Par exemple, comprendre ce qu’une simple angine voulait dire, ce que mon corps essayait de me dire et que l’on masque aujourd’hui avec des médicaments.

Toutes ces choses que la vie nous montre et que l’on ne nous apprend pas à l’école. Quand on est petit, on ne nous apprend pas à connaître notre corps, nos peurs, les mémoires que nos parents nous transmettent. Je pense qu’avec la crise actuelle, on retourne à cet essentiel, on essaye de savoir où se trouve notre bien-être et nos réels besoins.

" C’est une médecine qui travaille sur l’âme et le corps "

J’ai toujours aimé rester avec les animaux et la nature. Mais mon travail et le côté occidental et bourgeois me rappelaient toujours à l’ordre. Une dame que je connaissais me disait : ‘Il faudrait que tu viennes voir un homme qui travaille avec les plantes d’Amazonie et certaines médecines qui te purgent. Ce n’est pas conventionnel chez nous. Viens voir une fois’. J’ai mis du temps à accepter d’aller voir cette personne qui m’a permis d’ouvrir tout ça et de partir en Amazonie. Quand j’ai commencé ce processus, beaucoup de choses ont bougé.

Ici, quand ça ne va pas, on prend un antidépresseur ou un médicament. On ne se rend pas compte de tout ce que ça bousille à l’intérieur et tout ce que cela masque. Les Indiens travaillent avec une grenouille, qui s’appelle le kambo, une petite grenouille qui vit sur les arbres en Amazonie. Pour eux, c’est une médecine qui travaille sur l’âme et le corps. C’est le vaccin des tout petits. Des études scientifiques ont été faites là-dessus. On vous fait boire deux litres d’eau, puis l’on prend une baguette de bois pour faire de petites brûlures sur les bras pour les hommes, l’énergie du haut, et sur les jambes pour les femmes, l’énergie du bas. On pose ensuite le venin de la grenouille sur les brûlures.

Cela vient travailler sur nos mémoires et qui l’on est

On ne peut dissocier le corps de l’âme. Il faut beaucoup de courage pour prendre conscience des blessures que l’on a pu vivre pendant que notre maman était enceinte ou à l’accouchement. Ce sont des choses qui jouent beaucoup sur notre psychologie et la façon dont on va vivre plus tard. Cela vient travailler sur nos mémoires et qui l’on est.

Il y a d’autres plantes avec lesquelles j’ai travaillé en Amazonie qui ne sont malheureusement pas autorisées chez nous. Le kambo est une médecine qui n’est pas interdite, mais les autres médecines de plantes sont interdites. Les indigènes ont toujours travaillé avec cela. Dès que l’on se connecte à toutes ces plantes, l’on se rend compte que l’on vit sur une terre qui est vivante, que l’on mange des choses vivantes. Tout cela a une énergie. On marche sur quelque chose qui est vivant et on l’oublie ça.

Mon but c’est de partager ça chez nous, les soins chamaniques, l’ouverture de conscience. Communiquons avec tout ce qu’il y autour de nous et tout ce qui est vivant. Ayons conscience de ce que l’on mange, du sacrifice que les animaux nous donnent pour pouvoir vivre. Il y a de plus en plus de gens qui s’ouvrent à tout cela. Je pense que quand une grande partie de la population sera ouverte à ça, on ne vivra plus dans le chaos actuel, dans le besoin d’argent et de luxe qui est inutile.

Quand je les vois en Amazonie, ils sont tellement heureux, ils connaissent leurs enfants, ils connaissent chaque plante qu’il y a dans la forêt et chaque utilité. Ils se connectent avec le soleil, avec la lune, avec les ancêtres. Je pense qu’on est arrivé à un tel niveau de conscience de la terre, que l’on est tous capables de lâcher prise et de se dire je vais faire un travail sur moi et je vais voir ce qu’il y à l’intérieur de moi.