Les étudiants et les "sans-fac" qui occupaient depuis mercredi la présidence de l'université Paris-Nanterre ont quitté les lieux volontairement vendredi soir.
Partis d'eux-mêmes. Quelques dizaines de personnes occupaient le bâtiment jour et nuit pour obtenir l'inscription d'étudiants n'ayant reçu aucune affectation sur la plateforme universitaire Parcoursup. "Face à une présidence d'université bornée et complètement fermée à tout dialogue, nous avons fait le choix de sortir de nous mêmes, la tête haute", écrit le "collectif sans-fac" dans un communiqué. "La fac a mis tous les moyens pour nous déloger par la force, elle a appelé la police, les huissiers et a communiqué publiquement qu'elle s'apprêtait à 'enclencher une procédure judiciaire'", assurent les étudiants.
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Pas de force de l'ordre. "Ils sont partis d'eux-mêmes", a confirmé l'établissement. "Il n'a donc pas été nécessaire d'avoir recours aux forces de l'ordre, ce dont nous nous réjouissons, l'appel des forces de l'ordre ne devant être qu'une mesure ultime", a-t-il indiqué. Dans un communiqué vendredi soir, l'université avait souligné qu'une lettre ouverte contre l'occupation avait été signée par plus d'une centaine de responsables administratifs et précisé son intention d'engager une procédure judiciaire. Les étudiants mobilisés estiment que l'université n'a pas tenu ses promesses en inscrivant seulement 43 personnes depuis le 2 octobre. Du côté de l'université en revanche, on considère que l'effort a été suffisant avec 89 étudiants inscrits en tout depuis la rentrée en septembre, contre 42 cas en 2017 et 51 en 2016.