Tariq Ramadan a quitté la prison de Fresnes, une "victoire" pour ses soutiens

Tariq Ramadan reste mis en examen pour viols, en dépit de sa remise en liberté sous conditions.
Tariq Ramadan reste mis en examen pour viols, en dépit de sa remise en liberté sous conditions. © MARTIN BUREAU / AFP
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Théo Maneval, édité par Mathilde Belin , modifié à
Remis en liberté sur décision de justice, Tariq Ramadan a quitté la prison de Fresnes vendredi soir, mais reste poursuivi pour viols et est soumis à un strict contrôle judiciaire. 

L’islamologue suisse Tariq Ramadan, mis en examen et incarcéré depuis février pour des viols qu'il conteste, est sorti de prison vendredi soir, après une décision de justice qui a ordonné sa remise en liberté sous conditions. Vers 17h, Tariq Ramadan a ainsi quitté la prison de Fresnes, dans l’Essonne, à bord d’une ambulance aux vitres teintées, et sous escorte d’un véhicule pénitentiaire, sans s’arrêter. Aucune prise de parole n’a eu lieu, alors qu’une dizaine de soutiens du théologien musulman l’attendaient à la sortie, avec des bouquets de fleurs et des t-shirts "Free Tariq Ramadan".  

Une "victoire" pour ses soutiens, qui attaquent la presse. Cette remise en liberté a été décidée par les magistrats qui ont estimé que le maintien en détention n’était "plus l’unique moyen d’empêcher des pressions sur les témoins". Les charges qui pèsent contre Tariq Ramadan sont donc maintenues, mais pour ses partisans, cette remise en liberté est synonyme d’une immense victoire. "C’est important cette victoire, il a été sali quand même... Et j’espère aussi que la justice s’est libérée des médias, les médias ne doivent pas se mêler comme un procureur de la République de salir la réputation du professeur Ramadan", a lancé une de ses soutiens à Europe 1.

 

Strict contrôle judiciaire. L’islamologue suisse a dû regagner son domicile en région parisienne, où il est soumis à un strict contrôle judiciaire alors que l’enquête se poursuit. Il a dû remettre son passeport suisse, a interdiction de quitter le territoire français, de rentrer en contact avec les trois plaignantes et des témoins, et doit pointer une fois par semaine au commissariat. Sa libération sous conditions vendredi soir a en outre été rendue possible par le versement d’une caution de 300.000 euros.