L'intellectuel musulman Tariq Ramadan, écroué depuis février pour des accusations de viols, souffre d'une sclérose en plaques mais son traitement médical "n'est pas incompatible avec la détention", selon une expertise judiciaire rendue mercredi, a appris l'AFP de sources concordantes. Le théologien suisse de 55 ans, qui avait invoqué sans succès son état de santé pour être libéré, "souffre d'une sclérose en plaques depuis 2006, diagnostic considéré comme certain", concluent les médecins.
Séances de kinésithérapie. "La prise en charge actuelle (...) n'est pas incompatible avec la détention. Toutefois les experts insistent sur le fait que Tariq Ramadan, s'il restait en détention, devra continuer à bénéficier de l'accès aux soins", notamment de ses quatre séances de kinésithérapie hebdomadaire, écrivent-ils, selon ces sources. Tariq Ramadan est écroué à la prison de Fleury-Mérogis depuis sa mise en examen, le 2 février, pour viol et viol sur personne vulnérable.
Diagnostic confirmé par des neurologues reconnus. Disant souffrir d'une sclérose en plaques et d'une neuropathie, il avait contesté son incarcération, mais une première expertise judiciaire rapide n'avait pas confirmé ces diagnostics médicaux. Selon le rapport déposé mercredi auprès des juges d'instruction, le diagnostic de la sclérose en plaques a été confirmé à Paris "en mars 2018 à l'hôpital de la Salpêtrière par deux neurologues d'une compétence reconnue". Selon eux, en revanche, aucun argument "ne permet de retenir le diagnostic de neuropathie périphérique des membres inférieurs".