La semaine dernière, le Défenseur des droits Jacques Toubon a rendu un rapport sur la situation des réfugiés à Calais. Ce rapport, qui pointait doigt les difficultés d'accès aux droits fondamentaux pour les exilés, a considérablement irrité le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Mardi matin, Jacques Toubon s'est défendu sur Europe 1.
"Une mission difficile". "Ma mission est exaltante, c'est-à-dire faire respecter les droits fondamentaux pour tous et pour toutes parce que nous sommes égaux en dignité et en droit. Il ne faut pas que ce soit un propos, il ne faut pas que ce soit une proclamation, il faut que ce soit une réalité dans la France qui se proclame le pays des droits de l'homme", explique Jacques Toubon, mardi matin sur Europe 1.
"Au mois de juin et juillet, nous avons conduit deux missions à Calais, sur la manière dont était appliqué le droit d'asile, sur les conditions de santé", rembobine Jacques Toubon. "Et au mois d'octobre, j'ai livré les faits et les conclusions. Et là, c'est le cœur de ma mission. C'est de voir l'écart qui existe entre les droits fondamentaux et la réalité".
"Des mesures effectives après l'hiver". "Les mesures qui ont été prises depuis un an à Calais sont des mesures humanitaires. Mais les mesures qui sont envisagées (doubler le centre d'accueil de jour par exemple) ne seront effectives qu'en mars 2016... après l'hiver", déplore Jacques Toubon. Et de renchérir : "j'essaie de faire en sorte que la République tienne les promesses qu'elle a faites. Et pour l'instant, elle ne les tient pas pour tous, notamment pour les étrangers".