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Nina Droff et Charles Guyard , modifié à
À l’approche de la saison touristique, l’activité repart dans les restaurants comme dans les hôtels. Elle commence à atteindre les niveaux d’avant Covid. Mais dans le secteur, les problèmes de recrutement subsistent. Les restaurateurs et les hôteliers peinent à trouver des bras. Illustration à Pornic en Loire-Atlantique et à Paris. 
REPORTAGE

Après deux années marquées par la pandémie de Covid-19, le secteur touristique reprend des couleurs partout en France. L’activité repart en effet dans les restaurants comme dans les hôtels. Elle commence à atteindre les niveaux d’avant la crise. Mais, les problèmes subsistent dans ce secteur, qui peine à recruter. 

Deux ou trois heures d'attente pour aller au restaurant

Dans un petit établissement de Pornic, en Loire-Atlantique, situé juste face au port, les réservations de dernière minute sont impossibles. "Nous sommes complets pour les trois prochaines semaines", fait savoir le réceptionniste. À l'hôtel Beausoleil, cela fait même un moment que toutes les chambres sont prises. Un sacré changement par rapport aux deux années précédentes, marquées par les restrictions sanitaires. "Cela faisait un bon mois que c'était complet pour le week-end, mais on a refusé beaucoup, beaucoup de monde. Les vacances d'avril, ça faisait quand même trois ans qu'on n'avait pas fait", explique le patron de l'hôtel au micro d'Europe 1.

Quelques kilomètres plus loin, à la réception du Rocher des Marais, le responsable de l'hôtel est aux anges. "Par rapport à l'année dernière, on fait le double de chiffre d'affaires", se réjouit-il sur Europe 1. "Par exemple, samedi prochain, c'est déjà complet. J'aurais pu remplir deux ou trois hôtels". Et du côté des clients, cette forte affluence se ressent aussi au moment de choisir un restaurant. Brigitte l'a constaté. Mieux vaut arriver tôt à table. "Sinon, il y a peut-être deux ou trois heures d'attente. C'est impressionnant et ça fait très plaisir de voir tout ce monde", confie-t-elle.

"On a du mal à recruter"

Un enthousiasme qui lance une saison d'été très prometteuse. Reste maintenant à gérer un ultime souci. "On a du mal à recruter. Moi, il me manque une personne", déplore le responsable du Rocher des Marais. Dans les hôtels et restaurants, si les clients sont donc bel et bien revenus en nombre, c'est le personnel qui est désormais très attendu. 

Les restaurateurs et hôteliers de Paris rencontrent les mêmes difficultés. Dans la brasserie Mollard, le personnel s’active en cuisine comme en salle pour servir au plus vite tous les clients. Un service qui n’a pas le temps de souffler car il manque encore quelques paires de bras à l’approche de la saison touristique. 

Le stress de voir l'activité augmenter 

"Je recrute un pâtissier, j’aurai besoin de deux chefs de rangs supplémentaires, et quelques extras pour pallier les activités ponctuelles de la semaine", explique Stéphane Salchow, le gérant, au micro d'Europe 1. Ces postes sont activement recherchés par de nombreux restaurateurs. Mais depuis le crise sanitaire, les candidatures se font toujours plus rares.

"J’ai passé des annonces. J'ai de la chance car j’ai trouvé des cuisiniers, mais pour la salle c’est beaucoup plus laborieux. Il y a le stress de voir l’activité augmenter mais aussi de voir le nombre d’équipiers stagner ou augmenter très difficilement", confie-t-il. Un manque que le patron essaie de combler en garantissant de bonnes conditions de travail. Tout est fait pour attirer les postulants. Mais, selon les derniers chiffres de l’Union des métiers de la restauration, il resterait encore 360.000 emplois non pourvus dans la restauration pour cet été.