Comme le révèle une enquête Europe 1 mercredi, dans une école du 18e arrondissement de Paris, des parents d'élèves ont découvert des emballages de viande allemande dans les poubelles de la cuisine. Or, selon le cahier des charges, la viande doit être 100% française, label rouge ou bio. Même si la viande allemande n’a finalement pas été servie aux enfants, des parents ont décidé de porter plainte pour tentative de tromperie contre Sogeres, le prestataire engagé par la mairie du 18e. Au micro d'Europe 1 mercredi, le directeur de la qualité chez Sogeres, Patrice Jenta, se défend et réfute toute tromperie.
"Nous sommes sur une erreur humaine, exceptionnelle et isolée sans aucune volonté de tromper qui que ce soit, ni le consommateur, ni notre client", assure le directeur de la qualité chez Sogeres. Selon les informations d'Europe 1, une vingtaine de parents ont pourtant décidé de porter plainte contre la société, et 60 autres devraient leur emboîter le pas dans les prochains jours.
"Ils ont voulu mettre fin à ce sentiment d'oppression, en rentrant ponctuellement les poubelles"
Quant à savoir si la situation peut se produire à nouveau dans d'autres cantines que Sogeres approvisionne, Patrice Jenta assure que la société a "des systèmes de contrôle tout au long de la production, de la préparation des repas, du début à la fin". S'il reconnait que l'erreur humaine est toujours possible et a déjà pu se produire ailleurs par le passé, il ajoute aussitôt : "Ce qui est obligatoire, c'est la correction, [...] Il y a en permanence des systèmes de contrôle qui permettent de corriger les erreurs".
Depuis que les parents d’élèves ont découvert cet emballage, Sogeres ne sort plus ses poubelles sur le trottoir mais attend plutôt que le camion des éboueurs soit juste devant la porte pour sortir ses déchets. Patrice Jenta a tenté de justifier ce changement en expliquant qu'"une bonne partie du personnel a mal vécu cette situation et le fait que des parents d'élèves fouillent les poubelles quotidiennement". "Ils ont voulu mettre fin à ce sentiment d'oppression, en rentrant ponctuellement les poubelles", a-t-il expliqué, dénonçant le fait que ces employés soient "pris dans ce système médiatico-politique".