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G.P.
Chez Christophe Hondelatte, Christophe Gaborieau raconte sa descente aux enfers, après un cancer du testicule contracté en 2002.

En janvier 2002, tout va bien dans la vie de Christophe Gaborieau, 35 ans. Ce passionné de sport a un travail qu'il aime, une femme et deux enfants. Un jour, alors qu'il rentre de courir, il se rend compte que son testicule droit a doublé de volume. Le début d'une longue descente en enfer, comme il le raconte chez Christophe Hondelatte jeudi.

>> De 14h à 15h, c’est Hondelatte raconte sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission de Christophe Hondelatte ici

Cancer détecté. Christophe Gaborieau rentre de son footing hebdomadaire et va immédiatement sous la douche. Sous le jet d'eau, stupeur, il constate que son testicule droit à doublé de volume. Il se rend immédiatement chez le médecin, qui confirme qu'il y a un gros soucis. Christophe Gaborieau prend alors un rendez-vous en urgence chez un urologue. Pour le professionnel de santé, Christophe Gaborieau doit se faire opérer : une ablation du testicule. Il a le choix. L'opération n'est pas obligatoire, mais conseillée. Christophe accepte et c'est ainsi, que le 29 janvier, il se retrouve en salle d'opération.

La mauvaise nouvelle tombe après l'opération pour Christophe Gaborieau. La tumeur détectée est cancéreuse. Il va falloir faire de la radiothérapie. "C’est un cancer qui se déclare à un âge très jeune, souvent vers 25/35 ans", explique-t-il au micro d'Europe 1. 28 séances de chimiothérapie auront lieu pour venir à bout du cancer.

"Je suis tombé dans un tourbillon d'angoisse". Mais pour Christophe, qui a réussi à vaincre le cancer à l'issue de son marathon médical, le problème est désormais ailleurs : dans sa tête. Dès les premières séances, Christophe Gaborieau a commencé à avoir de grandes angoisses. Son état psychologique est "déplorable", du constat même des médecins. La vie de Christophe va alors être balancée entre reprise du travail, séjour à l'hôpital psychiatrique, chute du moral, retour au travail. "Je suis tombé dans un tourbillon d'angoisse, une spirale", décrit-il aujourd'hui. La dépression, après le cancer.

Comme dans toutes les spirales, Christophe Gaborieau n'arrive pas à s'en extirper. Il divorce, se retrouve seul, en location, se fait licencier de son travail alors qu'il était en poste depuis 20 ans dans son entreprise, devient dépendant aux anxiolytiques. "J’ai mis sept ans à sortir du tube", explique-t-il. Ce qui va lui faire définitivement sortir la tête de l'eau ? Un sevrage de médicament, tout d'abord, puis 24 mois dans une ferme à la Roche-sur-Yon, un établissement de santé pour retrouver le goût du travail.

Quinze ans après cette histoire, Christophe Gaborieau sait qu'il a beaucoup perdu. "Mais j'ai aussi gagné en richesse de vie, je suis plus philosophe. Et je peux dire haut et fort que j'ai retrouvé la santé."