Najat Vallaud-Belkacem reconnaissait jeudi, au micro d’Europe 1, que les services de l’Education nationale avait déjà eu affaire à des professeurs ou des agents radicalisés, parfois fichés S, ou simplement repérés par les services de renseignement. La ministre affirmait que, dans ce cas, ils étaient immédiatement suspendus.
Des procédures toujours en cours. Une dizaine d’enseignants auraient été concernés sur les 800.000 qui exercent en France, selon les chiffres que s’est procuré Europe 1, autant dire une tout petite poignée. Quand les services de renseignement repèrent une personne potentiellement dangereuse ou radicalisée, ils la signalent au rectorat concerné, ensuite, l’individu est convoqué et suspendu dans l’attente d’une commission de discipline. Selon le ministère, il n’y a pas encore eu de suspension définitive car les procédures sont encore en cours.
Les signalés informés de leur mise sous surveillance. Au moins un des enseignants suspendus a été invité par les services à rester chez lui, autant pour protéger les élèves que pour le prémunir d’une possible vindicte des parents ou de ses collègues. Des situations d’entre-deux donc, guidées par un souci de prévention, précise l’Education nationale, mais qui présentent aussi l’inconvénient d’avertir les signalés de leur mise sous surveillance.
617 signalements à la rentrée 2015. Enfin, les informations remontent également des écoles vers les services de renseignement, les derniers chiffres font état de 617 signalements d’élèves par le corps enseignant à l’automne 2015, soit presqu’autant que durant toute l’année scolaire précédente.