C'est une étude qui remet sous les projecteurs la question épineuse des notes à l'école, auxquelles sont si attachés les parents d'élèves. Le CNRS a mené une enquête auprès de 1.600 élèves de troisième dans l'académie Orléans-Tours entre 2014 et 2015. Et le résultat tend à prouver que l'évaluation par les compétences (non maîtrisé, partiellement maîtrisé, maîtrisé et très bien maîtrisé) est beaucoup plus efficace pour les élèves que les notes.
Confiance en soi. Lors de cette étude, les notes ont été supprimées dans trois matières : le français, l'histoire-géographie et les mathématiques. Et c'est en maths que les résultats sont les plus prometteurs. Petit à petit, raconte un professeur, les élèves se sont sentis moins préoccupés par leur positionnement dans la classe par rapport aux autres. Et moins on se compare, plus on prend confiance en soi.
Moins d'inégalités sociales. En outre, avec cette méthode, tous les élèves ont progressé, pas seulement les moins bons. La disparition des notes avantagerait donc aussi les meilleurs, ce qui suscite le débat. Enfin, lors du passage du brevet des collèges, à la fin de la troisième, les chercheurs ont constaté que l'écart entre les élèves défavorisés et les plus favorisés a été divisé par deux par rapport aux classes où les notes avaient été maintenues.
Les notes conservées en 2016. Ce résultat est prometteur pour le gouvernement, qui tente de combler les inégalités sociales à l'école. A la rentrée 2016 néanmoins, les notes resteront sur les bulletins. Seul aménagement concédé : en fin de cycle, c'est-à-dire à la fin du CE2, de la sixième et de la troisième, le système de notation sera doublé par ce fameux système d'évaluation des compétences.