L'écriture inclusive donne une "langue illisible, incompréhensible" et "proprement indéchiffrable par nos lecteurs d'écrans", indique lundi la Fédération des Aveugles de France, demandant de mettre "fin à ce mélange des genres".
"Proprement indéchiffrable". "Vouloir à tout prix dans une même phrase faire référence aux deux genres revient à faire naître une langue illisible, incompréhensible en particulier par ceux qui éprouvent quelques difficultés avec cette même langue, les dyslexiques par exemple. Pour nous personnes aveugles, cette soi-disant langue inclusive est proprement indéchiffrable par nos lecteurs d'écrans", explique dans un communiqué la fédération. Outil destiné à lutter contre les stéréotypes liés aux sexes et les inégalités entre les femmes et les hommes, l'écriture inclusive consiste à inclure le féminin, entrecoupé de point-médians, dans les noms. Par exemple : agriculteur·rice·s, artisan·e·s, Français·e·s, ou commerçant·e·s.
Une "inculture incroyable". Intervenant dans un débat qui agite actuellement le monde de l'éducation ou des médias, cette fédération de non-voyants et de malvoyants demande "que soit mis fin à ce mélange des genres qui ne peut que porter gravement atteinte à une cause noble entre toutes mais qui serait ici bien mal défendue". "S'il est un combat qui retient l'attention de la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France, c'est bien celui pour l'égalité des droits et des chances" mais "faire de la question de la construction de la langue un sujet qui aurait rapport avec une quelconque discrimination sexuelle, c'est là faire preuve d'une inculture incroyable et de confusion redoutable", ajoute son président Vincent Michel.