Une réunion prévue la semaine prochaine à Bayonne et à Pau par l’Eglise catholique fait des vagues. Cet "échange", organisé par l’association "Courage" qui dépend de l'Église et par un abbé, est présenté comme une rencontre devant "aider ceux qui sont attirés par les personnes de même sexe" et permettre de "passer de l’identité homosexuelle à une personnalité plus complète" ou plus concrètement de vivre chastement.
"Ce sont des pratiques potentiellement sectaires". Les associations LGBT dénoncent un acte homophobe. Car les termes "aider", "accompagner", sont généralement employés pour désigner des personnes malades, selon Joël Deumier, le président de SOS Homophobie, contacté par Europe 1. Il demande à l’Eglise catholique d’interdire ce qu’il appelle des thérapies de conversion. "Ce n'est plus de la foi, ce n'est plus de la spiritualité. Ce sont des pratiques potentiellement sectaires", déplore-t-il. "Sous couvert de compassion et de foi chrétienne, on induit une très forte culpabilité qui peut conduire à l'isolement de la personne voire à des tentatives de suicide si la personne n'est pas armée face à ces méthodes que nous dénonçons".
"On ne force personne". Une attitude d’autant plus irresponsable selon lui que les actes homophobes ont augmenté de 20% en 2016. De son côté, l’animateur de la rencontre, l’abbé Guitton a confié à Europe 1 ne pas comprendre cette polémique. "On ne force personne", dit-il. "Je m’adresse à ceux qui veulent suivre le Christ".