A l'université, le contrôle continu prédominait et peu de copies blanches ont été relevées lors des examens (image d'illustration). 1:25
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Virginie Riva, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Les étudiants ont eu majoritairement cours à distance lors du premier semestre, et beaucoup redoutaient un échec massif aux examens. S’il y a bien eu par endroits des signes de décrochage, les dégâts semblent pour l’heure limités, selon les premiers résultats des partiels.

Alors que la précarité étudiante face à l'épidémie de Covid-19 a été mise en lumière ces derniers mois, beaucoup craignaient un décrochage massif lors des examens du premier semestre. Mais d'après les premières remontées de terrain, le premier bilan ne montre pas de décrochage massif, malgré un enseignement à distance pour l’essentiel.

Le taux d’absentéisme aux examens, premier indicateur important pour mesurer le décrochage, n’est pas supérieur aux autres années. Au département de sciences politiques de Paris VIII, par exemple, le contrôle continu prédominait et peu de copies blanches ont été relevées lors des examens. Le même constat est fait à l’université Paris-Est-Créteil, où le taux de présence aux examens est comparable à celui de l’an dernier en lettres et sciences humaines.

Légère baisse des taux de réussite 

"Des observations sur plusieurs universités, on constate qu’il n’y a pas eu le décrochage dont on avait peur. Globalement, les taux de présence aux examens des étudiants sont à peu près identiques à ceux des années passées", abonde le vice-président de la conférence des présidents d’universités, Guillaume Gellé.

Ce dernier tient néanmoins à souligner un véritable point noir. "On constate une légère baisse de taux de réussite", affirme-t-il. A l’université de Reims, toutes facs confondues, le taux de réussite est de 5 à 10% inférieur en première année par rapport à l’an dernier. Il s'effondre même de 20 % en sciences humaines. En droit, à l’université de Cergy-Pontoise, l’écart en première année est quant à lui de 6% par rapport à l’an dernier. Enfin, les témoignages de plusieurs professeurs font état d’écarts de niveaux importants au sein de même promotions : les très bonnes copies côtoient les très mauvaises, avec pour certaines des difficultés rédactionnelles.