Un animateur qui s'occupait des activités périscolaires de deux écoles d'Alfortville, dans le Val-de-Marne, a été condamné vendredi à deux ans de prison avec sursis pour avoir agressé sexuellement douze écolières, a-t-on appris auprès des avocats.
Les faits s'étaient déroulés entre septembre 2017 et fin janvier 2018. La direction des deux écoles avait alerté chacune l'Éducation nationale des "gestes inappropriés" commis par l'animateur, après des signalements de parents.
Il nie le caractère sexuel des attouchements. À la barre, l'homme, 30 ans, a reconnu avoir caressé des ventres et des cuisses par-dessus des vêtements, et des dos par dessus et par dessous les habits des enfants. Des gestes "pour apporter du réconfort", et qui n'étaient en aucun cas à caractère sexuel selon lui.
Devant les enquêteurs, lui a rappelé la présidente, il avait pourtant admis des "pulsions sexuelles". Des aveux faits sous l'effet de la fatigue et "pour que ça s'arrête", a-t-il argumenté. Pendant leurs auditions, les enfants, des fillettes âgées de 8 à 12 ans au moment des faits, ont décrit des caresses "qui descendaient jusqu'aux fesses" ou qui "effleuraient leur sexe". "Ça ne s'est pas produit", a répondu l'animateur.
Certains enfants ont des "cauchemars" répétés. Les expertises ont jugé crédible la parole des enfants, dont certains ont des "cauchemars" répétés.
L'expertise psychologique de l'homme n'a pas montré d'anomalies, mais une "fragilité" et un "manque de repères structurants". "J'ai dérogé à ma mission d'éducateur, ces gestes n'étaient pas du tout adaptés, j'en ai bien conscience", a-t-il aussi dit, en pleurs, avant de s'excuser plusieurs fois. Outre la peine de prison avec sursis, le tribunal a aussi ordonné son inscription au fichier des délinquants sexuels et son interdiction d'exercer une profession en contact avec des mineurs.