Violences urbaines : 2,7 tonnes de feux d'artifices saisies près de Rennes

A Rennes, les gendarmes ont saisi près de Rennes 2,7 tonnes de feux d'artifices. (Illustration)
A Rennes, les gendarmes ont saisi près de Rennes 2,7 tonnes de feux d'artifices. (Illustration) © Eva Plevier / ANP MAG / ANP via AFP
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avec AFP // Crédit photo : Eva Plevier / ANP MAG / ANP via AFP
Le procureur de la République a annoncé ce vendredi que les gendarmes ont saisi près de Rennes 2,7 tonnes de feux d'artifices qui pouvaient être utilisés contre les forces de l'ordre dans le cadre de violences urbaines. La marchandise a été interceptée dans un camion lors d'un contrôle des gendarmes.

Les gendarmes ont saisi près de Rennes 2,7 tonnes de feux d'artifices qui pouvaient être utilisés contre les forces de l'ordre dans le cadre de violences urbaines, a-t-on appris vendredi auprès du procureur de la République. La marchandise a été interceptée dans un camion lors d'un contrôle des gendarmes mercredi à Guichen (Ille-et-Vilaine), a indiqué à l'AFP le procureur Philippe Astruc, confirmant une information de Ouest-France. "La cargaison comprend 2,7 tonnes de feux d'artifices", dont le type "correspond à ce qui peut être utilisé contre les forces de l'ordre dans le cadre de violences urbaines récentes ou à redouter à l'occasion des célébrations du 14 juillet", selon M. Astruc.

Les gendarmes avaient été requis par une société disant "se trouver en présence d'un transporteur polonais livrant une cargaison d'artifices pour le compte d'une société polonaise à une autre entreprise", a expliqué le procureur. Mais "la raison sociale (de l'entreprise) ne correspondait pas à l'adresse indiquée sur le bon de livraison", a ajouté Philippe Astruc. Lors du contrôle de la cargaison par la Dreal (services de l'Etat) et les gendarmes "il apparaissait que la marchandise transportée, emballée dans du film opaque, ne correspondait pas aux documents de transport", précise le procureur.

Un chauffeur qui semble ignorer le contenu de sa cargaison

Il y a "eu établissement d'un faux document de transport sans doute en Pologne", a indiqué le procureur. Il a aussi été constaté "que les 189 cartons transportés se révélaient être soumis en totalité à la règlementation de transport des marchandises dangereuses". Selon Philippe Astruc, le chauffeur paraissait ignorer le contenu de sa cargaison, et l'acheteur, contacté, ne s'est pas présenté auprès des gendarmes.

Un enquête a été ouverte du chef de "détention et transport de substance ou produit incendiaire ou explosif ou d'éléments destinés à composer un engin incendiaire ou explosif en vue de préparer une destruction, dégradation ou atteinte aux personnes, faux et usage de faux (...)". "Compte tenu de la dangerosité de la cargaison, sa destruction a été ordonnée", a ajouté le procureur de Rennes.