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Rémi Duchemin , modifié à
Au même titre que les pays situés en dehors de l’Union européenne, les territoires d’Outre-mer font l’objet de sévères restrictions de voyage depuis lundi. Le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari, invité lundi d'Europe 1, a justifié cette décision par "la fragilité des systèmes sanitaires" dans ces territoires et assuré que le choc économique serait compensé.
INTERVIEW

Depuis lundi, il est interdit aux voyageurs de se déplacer en dehors des frontières de l’Union européenne, sauf motif impérieux. Le gouvernement, qui a annoncé cette décision par la voix du Premier ministre Jean Castex vendredi soir, espère là freiner l’épidémie de coronavirus et ainsi éviter un troisième confinement. Concerné aussi : les départements d’Outre-mer, logés à la même enseigne que les pays étrangers. "Le sujet particulier des Outre-mer, c’est le sujet de la fragilité des systèmes sanitaires", a expliqué lundi sur Europe 1 le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari pour justifier dette décision.

"Depuis de nombreux mois, nous avons posé des cadres assez restrictifs de manière à protéger ces territoires d'Outre-mer, et nous les renforçons encore, puisqu’il y aura des motifs impérieux pour se rendre en Outre-mer", a précisé Jean-Baptiste Djebbari, qui a également assuré que le gouvernement restait "très vigilant" sur deux sujets. Le fret d’abord, "qui passe beaucoup par les avions passagers pour les Outre-mer", et "les étudiants", ensuite. "Nous avions déjà eu ce sujet lors de la première crise", a rappelé le ministre.

"Conciliation entre la protection médicale et les mesures de soutien économique"

Reste que ces nouvelles restrictions auront forcément des conséquences économiques sur ces territoires, qui vivent pour une large part du tourisme. "C'est toujours la conciliation entre la protection médicale, sanitaire, et les mesures de soutien économique dont bénéficient évidemment l'ensemble des acteurs économiques en Outre-Mer", a répondu Jean-Baptiste Djebbari.

Et le ministre de prendre l’exemple des compagnies aériennes sur place. "C'est évident que nous apportons, autant que faire se peut, toute l'aide utile, avec des prêts, des recapitalisations", a-t-il assuré. "C'est au cas par cas, parce qu'il n'y a pas une compagnie aérienne qui se ressemble dans nos territoires d'Outre-mer, mais c'est évidemment une mobilisation très forte, parfois avec des volumes de plusieurs centaines de millions d'euros d'aides aux compagnies."