Un chauffeur VTC indépendant travaillant 60 heures par semaine dégage un revenu net mensuel d'environ 1.700 euros, à condition de maîtriser "correctement ses charges", selon le médiateur désigné par le gouvernement dans le conflit opposant associations et plateformes.
Un revenu entre 1.200 et 2.600 euros par mois. "Un chauffeur travailleur indépendant dont le chiffre d'affaires est conforme aux moyennes observées par les plateformes dans leur système d'information et qui maîtrise correctement ses charges dégage un revenu net estimé à environ 1700 euros mensuels", écrit sur son blog Jacques Rapoport. Le médiateur indique que le revenu "s'établit entre 1.200 et 2.600 euros" par mois, les fortes disparités s'expliquant par le calcul des charges (coût du véhicule, frais de restauration inclus ou non, etc.), lesquelles oscillent entre 2.000 et 2.900 euros mensuels. Les charges comprennent l'entretien et le financement du véhicule, le stationnement et les frais de carburant notamment.
Jusqu'à 4.600 euros de chiffre d'affaires. Côté recettes, le chiffre d'affaires mensuel varie "de 4.100 à 4.600 euros" pour 60 heures hebdomadaires une fois soustraite la commission prélevée par les plateformes, d'après les données fournies par les associations de chauffeurs et les entreprises du secteur. "Déduction faite du coût de la couverture RSI (régime social des indépendants, NDLR), le solde disponible net pour le chauffeur s'établit entre 800 et 1.800 euros", écrit Jacques Rapoport. Pour être plus précis, et en retenant l'hypothèse d'un chauffeur "normalement professionnel" et qui "maîtrise correctement ses charges", le revenu mensuel s'établit "autour de 1.700 euros, entre 1.600 et 1.800 euros", selon lui. Le montant estimé "n'inclut ni congés ni protection personnelle" en cas de maladie ou d'accident, complète-t-il.
40 heures de travail non suffisantes. Sur une base de 40 heures d'activité hebdomadaire, Jacques Rapoport conclut que "l'activité ne permet pas de dégager un revenu décent". Dans ce cas, le revenu net atteint "entre zéro et 1.100 euros, desquels il faut déduire le coût de la protection sociale évaluée, pour un indépendant au RSI, autour de 30% du revenu". Le médiateur rendra ses préconisations au gouvernement fin janvier ou début février. Il insistera notamment pour que les "bonnes pratiques" du métier (bien choisir ses heures et lieux de travail, se connecter à plusieurs plateformes en même temps, etc.) soient "communiquées à tous les chauffeurs qui se lancent dans le métier", écrit l'ancien haut dirigeant de la SNCF.