Un homme soupçonné d'agressions sexuelles et de viols sur mineurs, qui avait été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire à l'issue de sa garde à vue, a finalement été placé en détention provisoire, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Il a reconnu un "certain nombre de viols". Le jeune homme de 26 ans, habitant de Gargenville dans les Yvelines, avait été interpellé le 18 juillet après un signalement du service chargé des veilles sur internet. Il avait été confondu par des échanges de photos pédopornographiques. Placé en garde à vue, il avait reconnu les faits et rapidement parlé d'un "certain nombre de viols et agressions sexuelles" sur mineurs, se décrivant "lui-même comme malade", avait indiqué une source policière. "Il nous a même remerciés de l'avoir intercepté", avait ajouté cette source.
Un juge avait refusé la détention. Le suspect, inconnu des services de police, avait été mis en examen le 20 juillet pour viols et agressions sexuelles sur mineurs, acquisition d'images pédopornographiques et proposition sexuelle à un mineur de moins de 15 ans par un moyen de communication électronique. Au terme de l'interrogatoire de première comparution, le parquet avait requis un placement en détention provisoire mais le juge des libertés et de la détention avait refusé cette mesure, ordonnant un contrôle judiciaire.
Le parquet fait appel et obtient gain de cause. Le parquet avait fait appel et, lundi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles a rendu un arrêt ordonnant un placement en détention provisoire, a indiqué une source judiciaire. Le profil du suspect soulève néanmoins des interrogations chez les enquêteurs. L'enquête, confiée à la sûreté départementale des Yvelines, doit d'abord s'atteler à "retrouver les victimes", avait indiqué une source proche du dossier.