Grâce à trois victoires consécutives, Le Mans, tombeur de Grenoble (1-0) le week-end dernier, a retrouvé son fauteuil de leader. Les Sarthois, meilleure équipe du championnat à l'extérieur, se déplacent à Boulogne, concurrent direct à l'ascension, lundi en clôture de la 24e journée de Ligue 2. S'il assure ne pas encore penser à l'élite, Ludovic Baal estime que l'opération remontée est en bonne voie. Ludovic, après un passage à vide à la reprise, vous vous êtes ressaisis et restez sur une bonne dynamique avec trois victoires consécutives en championnat... On a fait une bonne première moitié de saison et la dynamique, on l'avait créée avant de partir en vacances. On avait tous le même but, on savait tous ce qu'on avait à faire. Après la trêve, qui nous a un peu coupés dans notre lancée, on est mal reparti. Mais on s'est remis en question, on a discuté et c'est reparti. On savait ce qu'il fallait faire pour gagner des matches. On s'est bien repris et j'espère que ça va continuer comme ça. L'opération remontée semble en bonne voie pour le moment... Pour l'instant, oui. Mais le championnat n'est pas encore fini. Il faut que l'on reste concentré sur tout ce qu'on doit faire pour réussir cette opération. Pour le moment, on ne pense pas du tout à la Ligue 1. Il nous reste encore quinze matches. Même si on est leader aujourd'hui, on sait que si on n'assure pas, on ne restera pas premier jusqu'à la fin. Comment gérez-vous ce statut de leader ? On ne se pose pas de questions. On ne se demande pas ce qu'on doit faire, par rapport à qui, etc... On prend les matches les uns après les autres, tout en essayant de rester en haut. On ne se met pas de pression en regardant les résultats de nos concurrents. On se concentre d'abord sur nos résultats, on essaye d'enchaîner les victoires et de prendre un maximum de points, car on sait que si on continue sur cette voie, on montera en Ligue 1. "Dans nos têtes, être leader, ça ne compte pas" Votre entraîneur, Arnaud Cormier, a expliqué en conférence de presse qu'il craignait que ce statut vous rende moins exigeant et moins performant. Qu'en pensez-vous ? Dans nos têtes, ce statut ne compte pas. On ne tient pas compte de cette place. Le championnat n'est pas encore terminé. C'est à nous de continuer à travailler sérieusement pour valider notre montée en Ligue 1. Sur le terrain, on ne se met pas de pression supplémentaire, on joue notre jeu simplement, en essayant de gagner les matches. Comment abordez-vous la rencontre de lundi face à Boulogne, concurrent direct pour la montée en Ligue 1 ? On doit se méfier de cette équipe. On sera attendu, parce qu'on reste sur de bons résultats (trois victoires consécutives, ndlr). On sait que ce sera un duel costaud. Il faudra faire un très bon match pour rapporter des points de ce voyage, car ce ne sera pas facile. On doit jouer nos meilleurs atouts et rester concentré pour décrocher une victoire ou un match nul. Jusqu'à la fin de saison, tous les matches seront importants. Vous êtes toujours en course en Coupe de France. Quelle importance accordez-vous à cette compétition ? La priorité c'est le championnat, et le plus important c'est de remonter en Ligue 1. La Coupe, c'est un bonus. Ça permet également au coach de faire tourner l'effectif et à certains joueurs de gagner du temps de jeu et de se montrer. Mais, si on peut éliminer le PSG au Parc des Princes (quart de finale, prévu le 2 mars prochain, ndlr) et aller loin, on ne va pas s'en priver. Ça reste un beau challenge. "Le MMArena, vraiment fantastique" Vous avez déjà joué deux rencontres dans le MMArena. Quelles sont vos premières impressions ? Etant donné qu'on a gagné nos deux premiers matches dans cette enceinte, c'est plutôt positif ! Le stade est vraiment fantastique. A Léon-Bollée, on a laissé échapper beaucoup de points. Dans la première partie de saison, on a pris plus de points à l'extérieur qu'à domicile. Je ne sais pas si ça vient de notre jeu, du fait que l'on presse plus hors de nos bases... Chez nous, on avait du mal à faire le jeu et le terrain de Bollée était difficile, alors qu'au MMArena, c'est un super terrain. On peut créer du jeu et s'épanouir. Vous êtes d'ailleurs entré dans l'histoire du club en inscrivant le premier but du Mans dans cette nouvelle enceinte... Ça fait dix ans que j'évolue sous ces couleurs et c'était un énorme de plaisir de marquer ce but. Mais, sur le coup, je n'ai rien ressenti, je n'ai pas réalisé... Je n'y ai même pas pensé en fait.