Garcia: "Fier de mes joueurs"

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Propos recueillis par Olivier CHAUVET , modifié à
Certes, la déception est immense pour Angers qui rêvait de disputer sa deuxième finale de Coupe de France après celle perdue en 1957 face à Toulouse (3-6), mais le SCO a subi la loi du PSG mercredi en demi-finale au Stade Jean-Bouin. S'il a noté un manque d'agressivité de ses joueurs en première période, l'entraîneur angevin Jean-Louis Garcia reconnaît aussi aisément la supériorité des Parisiens.

Certes, la déception est immense pour Angers qui rêvait de disputer sa deuxième finale de Coupe de France après celle perdue en 1957 face à Toulouse (3-6), mais le SCO a subi la loi du PSG mercredi en demi-finale au Stade Jean-Bouin. S'il a noté un manque d'agressivité de ses joueurs en première période, l'entraîneur angevin Jean-Louis Garcia reconnaît aussi aisément la supériorité des Parisiens. Quel est votre sentiment à l'issue de cette rencontre ? Votre équipe n'a-t-elle pas trop respectée le PSG ? On peut avoir ce sentiment à l'issue de la première période. On ne peut que constater que le PSG est plus fort qu'Angers SCO. Maintenant, sur la seconde période, on a été un plus audacieux, entreprenants. On a eu des temps forts. Des moments où on a bousculé cette équipe parisienne. Grégory Coupet fait un arrêt exceptionnel à un à zéro. C'est un ballon qui pouvait nous permettre d'égaliser et sur le contre, ils nous mettent un deuxième but. On savait cette équipe de Paris excellente en attaque rapide. Ce soir, ils ont marqué les trois buts en contre. J'avais dit à la mi-temps: « les gars, c'est bien, il faut en faire un petit peu plus mais surtout pas s'exposer aux contres et être menés par deux buts d'écart car ce sera très compliqué ». Et malheureusement, c'est ce qui s'est produit alors que l'on était sur le point d'égaliser. Il y a eu vraiment quelques situations très dangereuses pour notre équipe. Effectivement, on peut estimer que l'on a été un peu trop timorée en première période même si parfois on a montré un peu le bout de notre nez. Mais en face, il y avait une excellente équipe qui a joué avec beaucoup de justesse technique et su imposer sa puissance physique, notamment dans le jeu aérien. Il faut reconnaître qu'ils étaient plus forts. Pouviez-vous néanmoins vous attendre à mieux de la part de votre équipe ? Il faut faire attention dans l'exigence. On a quand même montré un visage intéressant avec des intentions de jouer, de trouver des décalages, mais on était sanctionné sur nos pertes de balles. On a aussi manqué de maturité. A l'image de Fodé Doré, qui a fait un bon match ce soir, mais qui, sur ce corner pour nous, perd le ballon et n'a pas le réflexe de faire une petite faute à 80 m, qui, même si elle lui coûte un carton, annihile cette action rapide. On a des gens très jeunes dans notre équipe aussi et je pense qu'au travers de telles confrontations, ils a prennent beaucoup. "Un manque d'agressivité en première période" Votre équipe n'a-t-elle pas manqué d'agressivité ? Oui, c'est vrai. Mais le problème c'est que si vous vous rappelez bien, sur la première action du match, dès le coup d'envoi, la déviation est réussie pour Bodmer qui frappe à côté. Ça n'a pas mis les mecs en confiance. Ce n'était pas l'idéal. C'est vrai aussi que l'on n'était pas toujours à distance d'intervention. Yves (Deroff) n'osait pas aller chercher Nenê car il sentait Bodmer plongeait dans son dos. Peut-être que l'on ne coulissait pas très, très bien, que l'on ne réduisait pas assez suffisamment l'espace derrière celui qui sortait au pressing. Ce qui fait que l'on sortait mais sans être dans le duel et on prenait des décalages. On a un peu modifié cela en seconde période et on a été un peu plus présent. Votre analyse est juste, on a manqué d'un soupçon d'agressivité en première période même si, je vous dis, quand on a été au duel aussi, c'est costaud en face. Votre équipe s'est tout de même battue jusqu'au bout ? Oui, je voulais enchaîner en disant que j'étais très fier de mon équipe, de son parcours, de ce qu'on pu faire mes joueurs dans cette compétition. Maintenant, je leur ai demandé d'être dignes dans cette défaite face à une équipe plus forte que nous pour bien préparer le match de samedi (face à Reims au Stade Jean-Bouin) qui peut nous mettre dans une position très intéressante dans cette fin de saison en Ligue 2. On va récupérer. Les garçons sont suffisamment lucides pour ne pas être abattus comme on peut l'être lors d'une contre performance. On est quand même battu par le PSG, le tenant du titre. Maintenant, place à la récup pour aller chercher les trois points samedi, mais ça sera sûrement une affaire de fraîcheur athlétique et mentale.