Lakers, l'incroyable carton

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François KULAWIK , modifié à
Cette fois, il ne s'agit plus seulement d'une défaite, mais bien d'une humiliation. Pour leur 11e revers consécutif, les Cavaliers ont vécu mardi soir un véritable cauchemar à Los Angeles, les Lakers les corrigeant de 55 points (112-57). Soirée également faste pour Ronny Turiaf à Portland et les Spurs dans le Minnesota.

Cette fois, il ne s'agit plus seulement d'une défaite, mais bien d'une humiliation. Pour leur 11e revers consécutif, les Cavaliers ont vécu mardi soir un véritable cauchemar à Los Angeles, les Lakers les corrigeant de 55 points (112-57). Soirée également faste pour Ronny Turiaf à Portland et les Spurs dans le Minnesota. LE MATCH: LAKERS-CAVALIERS (112-57) Comme attendu depuis cet été et le départ le l'icône LeBron James pour Miami, la saison des Cavaliers est en passe de virer au calvaire. Car s'ils avaient réussi à faire illusion lors de leurs premières sorties en novembre, s'évitant ainsi de menacer le record d'indigence de Sixers 1972, les Cavs n'en finissent plus d'enchaîner les déconvenues, Cleveland en étant ainsi à 21 défaites sur ses 22 derniers matches. Et difficile d'imaginer la franchise de l'Ohio tomber plus bas après son 11e revers consécutif. Car cette fois, les Cavs n'ont pas été seulement battus, mais bien humiliés. Avec, dans le rôle des bourreaux, des Lakers chez qui ils étaient venus, la saison passée, l'emporter à Noël... grâce à l'inévitable LeBron James. Un an après, Los Angeles a pris une revanche des plus cinglantes, punissant les Cavs 112-57 pour ce qui constitue désormais la troisième victoire la plus large de son histoire et sa meilleure performance défensive depuis l'introduction de l'horloge des 24 secondes. Et pourtant, le sort du match acquis dès le premier quart, les champions en titre signant un 27-12 pour commencer, Phil Jackson et ses ouailles n'ont pas cherché à enfoncer leurs visiteurs. Désireux d'économiser ses meilleurs atouts, le coach californien a fait tourner et ce ne sont pas moins de sept joueurs qui ont atteint les 10 points, Ron Artest et Andrew Bynum étant les plus prolifiques avec 15 points chacun et Kobe Bryant compilant 13 points, 8 passes et 5 rebonds. Et les Lakers n'entendaient pas en rajouter à l'issue de la rencontre. "Vous ne pouvez jamais imaginer quelque chose comme ça. On a juste fait le notre travail et essayé de rester concentré durant les 48 minutes. Sans forcer les choses", expliquait ainsi Kobe Bryant après coup, Phil Jackson admettant néanmoins "avoir mis l'accent sur la défense tout au long du match" Et en bénéficiant, parfois, d'une certaine réussite à l'image de ce panier à trois points du milieu du terrain de Shannon Brown au buzzer du troisième quart, les Californiens portant ainsi leur avance à 51 unités, soit le plus gros avantage du genre en NBA depuis près de 10 ans et un Chicago-Minnesota de funeste mémoire pour les Wolves. Nul doute que les Cavs se souviendront longtemps de cette correction reçue au Staples Center. Notamment pour leur déliquescence en attaque, Cleveland terminant à 29% de réussite collective et l'obscur Alonzo Gee plafonnant à 12 points dans la débâcle. "C'est une défaite embarrassante", pouvait bien admettre l'entraîneur Byron Scott. On a eu peur tout au long du match. Au lieu de jouer dur contre les champions du monde, on a été impressionnés et on a joué avec la peur au ventre." LES FRANÇAIS Soirée faste pour le camp tricolore. Si Mickael Pietrus n'a rien pu faire pour éviter une nouvelle déconvenue à son équipe, les Suns se faisant châtier à Denver 132-98 et le Guadeloupéen devant se contenter de 15 minutes de jeu pour 8 points à 2 sur 7 aux tirs, 3 rebonds, ses deux compères Tony Parker et Ronny Turiaf y sont allés, chacun, de leur double-double en plus de la victoire. Palme à l'intérieur des Knicks, grand héros bleu de la soirée. Profitant d'un statut de titulaire qui se faisait de plus en plus rare au fil des semaines, l'intérieur tricolore a signé, à Portland, son meilleur match sous l'uniforme new yorkais, les Knicks en profitant pour confirmer leurs bonnes dispositions à l'extérieur avec un succès 86-100. Fort de 38 minutes de jeu, record de la saison battu, l'ancien Warrior a signé son premier double-double de l'année avec 19 points et 12 rebonds, améliorant sa marque référence en attaque et égalant son meilleur total au rebond. Et la performance du Martiniquais a été d'autant plus marquante qu'il a également rendu un exceptionnel 8 sur 9 aux tirs pour aller avec son 3 sur 3 aux lancers francs, ses 3 passes et ses 3 interceptions. On n'en serait presque déçu qu'il nait signé que deux contres... Et en face, côté Blazers, Nicolas Batum n'a pas non plus démérité avec 13 points à 5 sur 13 et 4 rebonds en 41 minutes. Quant à Tony Parker, le meneur texan a finalement fait dans le classique ou presque. Tandis que les Spurs profitaient de leur déplacement chez les Wolves pour conforter leur statut de leader avec une victoire 96-107, l'ancien Parisien y allait d'un nouveau double-double, le huitième de la saison avec 12 points et 13 passes en 36 minutes. Une performance qui confirmait ses progrès à la passe, "T.P." flirtant avec les 7 passes de moyenne, record en carrière, et faisant oublier son modeste 3 sur 9 aux tirs et ses 6 pertes de balle. LES STATS 5. Ken Mauer a beau être natif de Saint Paul, cet arbitre ne pourra être taxé de favoritisme à l'endroit des Wolves. Le sifflet a bien été impitoyable avec les joueurs du Minnesota à l'occasion de la visite des Spurs. L'arbitre du match a signalé pas moins de cinq fautes techniques contre les Wolves en à peine dix secondes dans le troisième quart. De quoi permettre à Manu Ginobili d'enquiller cinq lancers à la suite de repousser définitivement des hôtes qui tentaient de recoller au score. C'est tout d'abord Darko Milicic et Corey Brewer qui ont été sanctionnés, coup sur coup, pour s'être plaints de son arbitrage avec une certaine véhémence, puis l'entraîneur Kurt Rambis qui se faisait exclure pour deux fautes techniques pour avoir voulu discuter ses discussions puis Kevin Love qui se plaignait à son tour d'une faute sifflée sur Tim Duncan... 16. Et force est de constater que les Spurs sont bien la bête noire des Wolves puisque Minnesota en est désormais à 16 défaites de rang face aux Spurs, plus longue série du genre en cours dans la Ligue. 43. Enfin, si le scénario de la confrontation entre Wizards et Kings a été des plus rares, les deux équipes prenant les montagnes russes pour finalement voir les locaux l'emporter en prolongation 136-133 -Washington enlevant les premiers et troisième quarts 38-19 et 40-27 et Sacramento répliquant dans les deuxième et quatrième 37-16 et 43-32, Nick Young a bien profité de la soirée. Le jeune arrière de la capitale fédérale a en effet signé son meilleur match en carrière avev pas moins de 43 points à 14 sur 22 aux tirs en 45 minutes.