Mas: "On s'est dit les choses"

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Propos recueillis par SYLVAIN LABBE, envoyé spécial , modifié à
Ecarté de la Coupe du monde depuis trois semaines en raison d'une déchirure aux ischio-jambiers, Nicolas Mas retrouve son poste de pilier droit pour un quart de finale de la Coupe du monde face aux Anglais. Conscient de ses limites physiques du moment, le Catalan veut croire que le contexte de ce choc, comme les paroles fortes, qui ont ces dernières heures étaient échangées en interne, lui suffiront à se transcender.

Ecarté de la Coupe du monde depuis trois semaines en raison d'une déchirure aux ischio-jambiers, Nicolas Mas retrouve son poste de pilier droit pour un quart de finale de la Coupe du monde face aux Anglais. Conscient de ses limites physiques du moment, le Catalan veut croire que le contexte de ce choc, comme les paroles fortes, qui ont ces dernières heures étaient échangées en interne, lui suffiront à se transcender. Nicolas, dans quel état d'esprit revenez-vous dans cette équipe de France ? Et surtout comment vous sentez-vous physiquement ? Ça va, j'ai eu, c'est vrai, cette blessure qui m'a fait gamberger et craindre de rentrer en France. La convalescence s'est bien passée, maintenant, tout est revenu dans l'ordre pour affronter ces Anglais avec beaucoup de motivation. C'est sûr que je manquerai de rythme, physiquement, ce sera dur, maintenant, vu le contexte du match, il faut passer au-delà de tout ça. La motivation doit suffire à se transcender. Et puis, Fabien (Barcella) est remplaçant et Jean-Baptiste (Poux) peut jouer à droite. N'avez-vous l'impression d'être attendu comme le sauveur de cette mêlée française ? J'ai beaucoup de responsabilités alors... Même si physiquement, je n'aurai pas trop, de caisse, je vais me contenter de faire des mêlées, de pousser, comme d'habitude. Après, me dire que je suis un sauveur, je ne le pense pas, ça voudrait dire que Luc (Ducalcon) n'a pas ce qu'il fallait, alors que bien au contraire, il fait tous ses matches et malheureusement pour lui, il n'est aujourd'hui pas dans les vingt-deux. On évolue à un poste où c'est collectivement que ça se joue. Un pilier n'est pas tout seul. "Quand les choses ne vont pas, le patron te prend entre quatre murs..." Le groupe a fini par crever l'abcès suite à l'humiliation face aux Tonga. Que s'est-il dit entre vous ? Ce sont des choses qui doivent rester entre nous. On ne le dira pas. Dans un groupe ou au travail, quand les choses ne vont pas, le patron te prend entre quatre murs et te dit ce qu'il pense. Mais ça ne doit pas être divulgué. On s'est dit des choses, c'est vrai, mais ça s'arrête là. Comment avez-vous vécu avec le recul ces trois semaines difficiles pour le groupe ? Difficilement d'abord parce que lorsqu'on est blessé, on a le sentiment qu'on ne sert à rien. On est là, on essaie d'aider les copains. C'est certain qu'on n'a pas été très bons, mais en même temps, on ne nous a pas manqués non plus. Mais on a un groupe qui vit bien ensemble, qui peut faire de belles choses, mais il faut croire en nous. Tout ce qui se passe autour ne doit plus compter, on y fait un peu trop attention. Il faut que les trente joueurs engagés dans cette Coupe du monde poussent ensemble.