Paris, premier leader

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Thomas SINIECKI , modifié à
LIGUE 1 - Le Paris-SG bat Saint-Etienne (3-1) et prend la tête au soir de la 1ère journée.

LIGUE 1 - Le Paris-SG bat Saint-Etienne (3-1) et prend la tête au soir de la 1ère journée. Ce n'est évidemment pas une rédemption, mais une victoire en ouverture de la saison dessine tout de même des contours plus aguicheurs qu'à l'accoutumée pour le Paris-SG. Aguicheurs car inhabituels, le dernier succès lors d'un premier match pour les Parisiens remontant cinq ans en arrière, face à Metz (4-1). Au vu du contexte de ces dernières saisons, ces trois points s'accompagnant d'une place de leader sont à prendre comme ils viennent. L'étape suivante consistera à affirmer lors des journées suivantes l'état d'esprit offensif affiché devant un Parc renouvelé. "Au-delà de la victoire, il faut avant tout y mettre les ingrédients nécessaires", déclare ainsi Antoine Kombouaré avant le coup d'envoi, au micro d'Orange Sport. Mais le PSG n'a même pas le temps de savoir si oui ou non, il sait désormais faire le jeu. Après une première tentative d'Erding en pivot (2e), le Turc est servi en profondeur par Hoarau et trompe Janot entre les jambes suite à un premier contrôle du gauche en pleine course (1-0, 5e). Plus défensifs qu'attendu avec Rivière seul en pointe, Bergessio sur le banc et les renforts de Landrin et Guilavogui en milieux défensifs, les Stéphanois sont contrariés par ce scénario inattendu et ont du mal à se projeter vers l'avant. Sous les yeux de Laurent Blanc et Fabien Barthez, mais aussi de l'ancien Parisien Ali Benarbia et du Barjot Jackson Richardson, les hommes de Kombouaré ont du mal à conserver leur attitude offensive du début de match. Peut-être perturbés par le vide des virages pour ce premier match de l'ère "famille" décrétée par le président Robin Leproux, les pensionnaires du Parc laissent un peu trop venir les Verts malgré deux nouvelles occasions de Hoarau (13e) et Sessegnon (22e). La défense parisienne est dépassée par les beaux mouvements foréziens à une touche de balle, Rivière est près de sanctionner ces errements mais ne cadre pas sa tête (23e). La meilleure défense, c'est l'attaque Après une situation de deux contre un très mal gérée par Nenê, avec Hoarau à ses côtés, Coupet est obligé de s'employer devant Sako qui fait facilement le tour de Makonda pour profiter d'une passe en profondeur de Perrin (26e). Retombant dans ses travers de l'an passé en formant un bloc trop bas, le PSG réagit par Sessegnon (33e) et Erding (36e) mais Janot est bien placé à chaque fois. Et à force de placer ses banderilles, l'ASSE égalise logiquement par Payet, qui profite du placement très approximatif de Makonda, Sakho et Camara pour effacer ce dernier d'une feinte de frappe et tromper Coupet, suite à un renversement de jeu initié par Perrin et prolongé par Landrin (1-1, 39e). Mais les débuts de saison effacent les doutes et le PSG préfère ne pas replonger aussi sec. Deux minutes plus tard, Sessegnon tente le ciseau à l'entrée de la surface suite à une mauvaise relance de Marchal, le ballon touche le poteau gauche de Janot et rebondit sur le dos du gardien stéphanois avant de franchir la ligne (2-1, 41e). Beaucoup de réussite sur le coup pour les Parisiens, qui n'en manqueront pas non plus quelques minutes après la reprise. Lancé côté gauche après une nouvelle bourde de Makonda, Sako devance la sortie de Coupet mais M. Thual refuse le but pour une faute de Rivière sur Makonda, gêné dans son retour désespéré pour sauver ce qui pouvait encore l'être (54e). Intelligemment, les Parisiens ne commettent toutefois pas la même erreur qu'en première période et évoluent plus haut, peut-être aidés par l'entrée au milieu de Clément à la place de Bodmer. Moins précis dans son jeu vers l'avant mais plus hargneux, l'ancien Lyonnais a permis à ses coéquipiers de respirer et enfin de profiter de leurs qualités, c'est-à-dire tout sauf savoir défendre. Même en se procurant peu d'occasions par la suite, le plus simple était encore d'empêcher les Stéphanois de développer du jeu. Ou d'inscrire un troisième but, ce que fait Nenê en ajustant Janot au second poteau après un centre de Giuly dévié par Marchal (3-1, 81e). Déjà proche d'ouvrir son compteur quelques minutes auparavant (74e), le Brésilien soulage les supporters parisiens - encore nombreux malgré la refonte - puisque Coupet avait lui dû s'interposer sur un coup franc de Payet (74e). Le PSG s'est fait quelques frayeurs, mais semble toutefois avoir compris que l'attentisme n'est pas sa meilleure arme. A confirmer, évidemment.