Nouvelle levée de boucliers anti-Macron. En déclarant mercredi que les entrepreneurs ont "souvent la vie plus dure que celle d'un salarié", le ministre de l'Economie a enflammé une partie de la gauche pour qui ses nombreuses déclarations iconoclastes ne passent pas.
Du PC à la gauche du PS. "Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties", a expliqué le locataire de Bercy sur BFM, avant d'appeler à donner plus de "visibilité" aux chefs d'entreprise pour qu'ils puissent embaucher, et à modifier les règles d'indemnisation du chômage. Des propos très proches de ceux du président de la Banque publique d'investissement Nicolas Dufourcq et qui ont suscité une avalanche de critiques, chez les communistes, au Parti de gauche, mais aussi à la gauche du Parti socialiste.
"Chaque année, des salariés, comme ceux de Continental ou de Goodyear, perdent tout. Et parfois même leur propre vie", attaque le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles, qui fait du ministre de l'Économie un "multirécidiviste en charge du mépris de classe". "Emmanuel Macron n'a été salarié qu'une fois dans sa vie, comme cadre surpayé de la banque Rothschild. Une nouvelle fois, il se fait le porte-parole des idées de la droite", fait écho le PG.
"Poujadisme chic." Du côté du PS, le chef de file des députés frondeurs Christian Paul s'est fendu d'un tweet virulent sur le "poujadisme chic" d'un Emmanuel Macron "définitivement affligeant".
Perte de repères. Tellement loin des vies réelles. Poujadisme chic. Définitivement affligeant. Bye bye. https://t.co/cJ6EJ4mFie
— Christian Paul (@christianpaul58) 20 Janvier 2016
Son collègue Yann Galut a dénoncé des propos "provocateurs et hors sol" qui "opposent les Français entre eux". Plus tempéré, le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a estimé qu'il y avait dans la phrase de Macron un "mot de trop: 'souvent'. Il aime bien faire des vagues."