Atteint par le Coronavirus, le promoteur historique de la boxe en France Michel Acariès s'en est sorti. 2:48
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Julien Froment
Comme des milliers de Français, Michel Acariès, 71 ans, promoteur historique des combats de boxe dans l'Hexagone dans les années 1980, a été touché par le Coronavirus. Il s’en est sorti après un long combat de plusieurs semaines.

C’est un combat en douze rounds auquel il ne s’attendait pas. A la limite du K.O., Michel Acariès s’en est finalement sorti. Il faut dire que l’adversaire, le coronavirus, était tenace. "Je vais de mieux en mieux, je n’ai pas totalement récupéré, cela fait mon 14e jour de sortie depuis l’hôpital Cochin où je suis resté 3 semaines et demi", souffle l’homme de 71 ans à Europe 1. Figure tutélaire de la boxe, il a organisé les plus grands combats dans les années 1980.

Aujourd'hui, Michel Acariès retrace sa descente aux enfers : "J’ai fait un premier test, par le nez, qui s’est révélé positif. Tout de suite après, j’ai fait un scanner du poumon. Tout s’est ensuite précipité, le Samu, et l’hôpital. J’étais atteint. Les 10 premiers jours ont été cauchemardesques. J’étais dans un semi-coma, j’ai des trous de mémoire à ce niveau", explique-t-il. "Je me suis peu alimenté."

Acariès remercie les soignants

Finalement, après une longue bataille, Michel Acariès a quitté l’hôpital, certes amoindri. "J’ai perdu entre 10 et 15 kilos. Ils m’ont mis sous oxygène, à 90%. J’ai évité de justesse l’intubation. Quand mon oxygène est tombé à 1, à 2 de saturation, j’ai pu regagner mon domicile", raconte soulagé le frère de Louis Acariès, ex-boxeur et ancien directeur sportif de l’Olympique de Marseille dans le milieu des années 2000.  

"On m’a dit qu’il fallait au moins trois semaines pour récupérer.  La voix est revenue, j’étais inaudible les premiers jours". Dans un état stable, Michel Acariès a désormais une pensée pour le personnel soignant, et en particulier celui de l’hôpital Cochin, dans le 14e arrondissement de Paris. "On se remet et on pense aux autres, ceux qui ont été atteints plus gravement. J’en profite pour saluer tous les soignants, tous les médecins, et évidemment l’hôpital Cochin qui a été remarquable, qui sauve des vies."

 

 

La boxe, peut-être un peu plus que les autres sports, est aussi directement impactée par la crise sanitaire. Impossible de tenir un combat, qui plus en public. "C’est évident que c’est un coup dur, ça remet en question beaucoup de champions qui ont des titres à honorer. Et pour les promoteurs, pour tout le monde de la boxe, c’est extrêmement difficile de passer par ce stade. C’est quasiment une saison foutue en l’air. Je ne pense pas qu’on puisse voir des combats avant octobre", avance Michel Acariès. Lui n’en organise plus. C’est désormais son fils, Sébastien, qui a pris la relève.