FIFA 1:45
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Simon Ruben, édité par Yanis Darras
Pour la première fois de son histoire, la FIFA a gagné en 2020 plus d'argent grâce aux jeux vidéo que via les compétitions. Une petite révolution néanmoins liée à la crise du coronavirus, qui a fortement touché les compétitions de football, réduisant ainsi les revenus de la FIFA.

En 2020, l'e-sport a constitué la première source de revenu de la FIFA en rapportant 133 millions d'euros. Le foot virtuel est devenu plus fort économiquement que le foot classique. Cette somme, importante, provient des compétitions de jeux vidéo, souvent payantes, qui permettent à l'institution de générer une partie de ses revenus. La majeure partie provient du jeu vidéo FIFA, qui utilise la licence de la fédération et dont le succès ne se dément pas. Sur l'ensemble de l'année 2020, FIFA 21 a été le jeu vidéo le plus vendu en Europe. Même aux Etats-Unis, où d'autres licences sont plus populaires, notamment celle de NBA pour le basket, FIFA 21 a réalisé des ventes record.

Une première historique

Que 50% des revenus de la FIFA soient issus du monde du jeu vidéo constitue une première historique à marquer au fer rouge. Il faut dire aussi qu'avec le coronavirus, l'annulation des tournois et l'absence de public dans les stades, la FIFA n'a quasiment rien gagné avec le football traditionnel en 2020, remettant ainsi l'ensemble en perspective.

Par ailleurs, même sans pandémie, la FIFA compte de plus en plus sur les jeux vidéo. En effet, l'essentiel de ses ressources financières provient traditionnellement des coupes du monde, qui rapportent des milliards d'euros... mais n'ont lieu que tous les quatre ans. L'e-sport, quant à lui, assure des revenus tous les ans et toute l'année.

D'autant que le marché va encore grandir. Gianni Infantino, le patron de la fédération internationale, l'a bien compris : autant le calendrier de foot physique est surchargé de compétitions, autant la FIFA a de la marge pour créer encore des dizaines de compétitions de jeux vidéo qui lui rapporteront de plus en plus dans les années à venir.