Il rêvait de finir sa carrière cet été en Russie sur un nouveau record, une sixième Coupe du Monde, mais Gianluigi Buffon va finalement abandonner l'équipe d'Italie, qu'il incarne plus que tout autre depuis vingt ans et 175 sélections, sur une triste élimination en barrage face à la Suède.
En larmes. "Je suis désolé, désolé, désolé. Pas pour moi mais pour tout le football, parce que nous avons échoué et même d'un point de vue social ça peut être vraiment important", a dit Buffon, en larmes, à la télévision italienne. "C'est le seul regret que j'ai. Pas d'arrêter, parce que le temps passe et que c'est normal que ça se passe comme ça. Je regrette juste que mon dernier match en sélection coïncide avec cette élimination", a-t-il ajouté. "Je laisse des garçons qui feront parler d'eux, que ce soit (Mattia) Perin ou (Gianluigi) Donnarumma. J'embrasse tous ceux qui m'ont soutenu", a-t-il encore dit.
Ces images qui resteront. Le légendaire gardien italien, 39 ans, avait déjà laissé entendre qu'il mettrait un terme à sa carrière en sélection à l'issue de la Coupe du monde, mais comme l'Italie a été éliminée et n'ira pas en Russie, Buffon a donc disputé son dernier match sous le maillot de l'Italie lundi. Ses deux montées sur corner dans le temps additionnel lundi à San Siro sont des images qui resteront dans les mémoires, comme beaucoup d'autres : sa claquette sur la tête de Zidane en finale du Mondial 2006, au hasard, ses larmes en direct à la télévision après l'élimination face à l'Allemagne lors du dernier Euro ou sa façon de hurler l'hymne italien les yeux fermés, écrasant au passage l'épaule de son voisin. Chiellini était sa victime préférée, et on parie que ça va lui manquer.
Le défenseur central de l'Italie et de la Juventus avait d'ailleurs rendu un très bel hommage à son capitaine au mois d'avril, rappelant ce que c'était que de jouer devant "Gigi". "J'ai eu la chance de faire toute ma carrière avec lui, à la Juve et en sélection. Sans doute que parfois je ne me rends même plus compte de ce que ça signifie d'être devant un gardien aussi fort. Parfois ça paraît simple mais ça l'est seulement parce que c'est lui", avait expliqué "Chiello".