Alors que la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) avait validé jeudi la montée de Luzenac en Ligue 2, la Ligue de football professionnel (LFP) a décidé de contredire le "gendarme financier du football français" en refusant l'accession au club ariégeois. La raison invoquée ne tient plus au budget mais au stade, jugé pas aux normes.
"Réuni ce 8 août 2014, le Conseil d’Administration de la LFP a décidé à l’unanimité des 24 membres présents ou représentés de refuser l’accession en Ligue 2 de Luzenac AP car ce club ne dispose pas d’un stade répondant aux normes réglementaires de sécurité", précise la Ligue dans un communiqué. "Depuis plusieurs mois, le club a pourtant été informé par la LFP à de nombreuses reprises qu’il devait disposer, en cas d’accession, d’un stade aux normes pour évoluer en Ligue 2."
Découvrez le communiqué de la LFP :
Luzenac, deuxième du dernier championnat de National, évoluait la saison dernière au stade de Foix. Il avait trouvé un protocole d'accord avec la ville de Toulouse pour évoluer au stade Ernest-Wallon, qu'occupe habituellement le Stade toulousain.
Aucune précision sur la nature des reproches. Dans son communiqué, la LFP critique le comportement du club mais ne précise pas de quel stade il s'agit, ni des éléments qui posent problème. "Malgré de multiples rappels, le club n’a pas pris les dispositions nécessaires pour évoluer dans un tel stade (aux normes, ndlr) tout au long de la saison, ni même proposer une solution d’un stade de repli, répondant lui-même aux normes. (...) Luzenac ne disposant pas d’un stade conforme aux exigences, le conseil d’administration, seul autorisé à accorder le droit à un club de participer à un championnat professionnel, ne pouvait pas prendre une autre décision."
La décision de la LFP devrait logiquement entraîner un retour du LAP en National et éviter un sérieux casse-tête calendaire. Si Luzenac avait été réintégré en L2, ce championnat aurait en effet hébergé 21 équipes, la LFP ayant repêché Châteauroux dès juillet. Mais le coup de théâtre de vendredi ne sera peut-être pas le dernier. Le club de Luzenac, dont les dirigeants n'ont pas souhaité s'exprimer au micro, a en effet la possibilité de relancer la machine judiciaire avec un nouvel appel de la décision...
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