Pour Guy Roux, Didier Deschamps doit être maintenu à son poste de sélectionneur, s'il le souhaite. 1:09
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Rémi Duchemin , modifié à
Après l’élimination en huitièmes de finale face à la Suisse (3-3, 5 t.a.b à 4) lundi soir à Bucarest, la question du maintien de Didier Deschamps à son poste de sélectionneur se pose déjà. Pour Guy Roux, il faut d’abord tenir compte de l’avis du principal intéressé, et le maintenir s’il en exprime le souhait. 
EDITO

La gueule de bois née de la défaite de lundi soir face à la Suisse en huitièmes de finale de l’Euro, à l’issue d’un match fou (3-3, 5 t.a.b à 4), commence à peine à s’estomper qu’une question commence à poindre avec insistance. Faut-il se déparer de Didier Deschamps, le sélectionneur en poste depuis 2012, et qui a mené les Bleus sur le toit du monde en 2018 ? Certains de ses choix stratégiques ont été contestés, et l’ambiance dans le groupe bleu n’a pas semblé avoir été aussi idyllique que lors de la Coupe du monde en Russie. Mais selon Guy Roux, le consultant football d’Europe 1, il ne faut pas trop se précipiter et prendre l’avis du principal intéressé. 

"Ce n'est pas parce qu'on aurait des solutions brillantes ici ou là, qu'il faut sauter dessus"

"Il faut rester dans notre politique à l'allemande. Eux, ils donnent au moins une chance à tous leurs sélectionneurs, et parfois plus, avant de changer", rappelle l’ancien entraîneur d’Auxerre. "Si Didier Deschamps a encore la niaque, s’il veut encore continuer, il faut qu'il continue. Ce n'est pas parce qu'on aurait des solutions brillantes ici ou là qu'il faut sauter dessus", insiste Guy Roux. Une référence claire à Zinédine Zidane, dont le nom circule avec insistance comme potentiel successeur à Deschamps sur le banc des Bleus. 

La balle est désormais dans le camp de la Fédération française de football et de son président Noël Le Graët, qu’on sait très proche de Didier Deschamps. Et alors que le contrat du sélectionneur court jusqu’en 2022, l’homme fort de la FFF s’est exprimé mardi à l’issue d’une réunion au CNOSF (Comité olympique national et sportif français) sur la situation. S’il se dit très déçu par l'élimination, Noël Le Graët n’a pas indiqué que le mandat de l'entraîneur des Bleus était remis en cause, au contraire. "Non, je ne pense pas. Il ne faut pas confondre les choses, on aura besoin de discuter", a-t-il déclaré. "J'ai beaucoup d'affection pour lui, je connais les difficultés du foot. Ça tient à tellement peu de choses."