L’info. Le Real Madrid serait en négociation avec la firme informatique Microsoft. Via une opération de naming, le stade Santiago-Bernabéu pourrait ainsi être rebaptisé le "Microsoft Stadium" ou bien encore la "Windows Arena". Ce partenariat pourrait permettre au Real d’empocher la somme de 10 millions d’euros par an, et ce pendant 10 ans.
Les premières négociations ont été officialisées par la présidente de Microsoft en Espagne, Maria Garaña. "La question du stade, (le Real) nous l'a soumise, à nous comme à d'autres sociétés. Nous en discutons", a-t-elle ainsi révélé devant les caméras de la chaîne ibérique Antena 3. "Nous avons d'excellentes relations avec le Real Madrid. Ils utilisent notre technologie et cela nous rend très fiers (...) Nous avons signé il y a peu un accord avec la fondation Real Madrid pour l'Espagne, l'Amérique du Sud et l'Asie." La compagnie aérienne Emirates - sponsor maillot du Real - ainsi que le constructeur automobile Audi - partenaire depuis dix ans - seraient également sur les rangs.
Adios Bernabéu ? Le président du club merengue Florentino Perez ne serait pas insensible aux approches du géant américain, quitte à laisser de côté 58 ans d’histoire, date où le Nuevo Estadio Chamartin est devenu le Stade Santiago-Bernabéu, en l’honneur du président historique du club madrilène. Perez souhaite moderniser l’enceinte de 81.254 places. Aussi, un partenariat avec une grande firme permettrait en partie de financer un coût qui s’annonce déjà gargantuesque : la presse ibérique parle d’environ 400 millions d’euros. Mais, histoire de ne pas fâcher les très influents socios, Perez a concédé qu’il tenterait de maintenir le nom Santiago-Bernabeu dans le nom de la nouvelle enceinte, qui devrait voir le jour à l’horizon 2016.
Les différents projets à l’étude :
Le naming à la mode. C’est le partenariat actuellement à la mode pour financer les grands travaux des stades. L’Emirates Stadium à Arsenal, l’Etihad Stadium à Manchester City ou l’Allianz Arena à Munich, tous les plus grands clubs européens misent sur ce procédé avec, à la clé, des contrats faramineux. Arsenal a ainsi signé en 2004 avec la compagnie émiratie Fly Emirates un contrat de 150 millions d’euros pour accoler le mot Emirates à son enceinte flambant neuve. La France s’y met aussi. L’OGC Nice, qui a inauguré en septembre dernier l’Allianz Riviera, s’est associé avec la compagnie d’assurance Allianz, moyennant un bail annuel de 1,8 millions d’euros pendant 9 ans. Bordeaux, Marseille ou encore Lyon envisagent également d’abandonner leurs noms historiques pour apposer celui d’une grande marque.
Toutefois, le naming n’est pas gage de réussite économique ou sportive. Si cela marche bien pour le Bayern, Manchester City ou Arsenal, Le Mans, qui a été le premier en France à utiliser le naming pour financer la construction de son stade, la MMArena, évolue aujourd'hui en division d’honneur, la 6ème division nationale. Cela explique peut-être la frilosité des entreprises à s'engager, comme on a pu le constater sur le dossier du Grand stade de Lille, finalement baptisé Stade Pierre-Mauroy.