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Stéphane Burgatt , modifié à
L'Olympique de Marseille reçoit le club grec PAOK au stade Vélodrome ce jeudi soir à l'occasion du quart de finale aller de l'Europa League Conference. Avec des supporters bouillonnants de chaque côté, le stade s'attend à un "choc d'ultras" et le match a été classé à risque.

Choc entre deux clubs populaires de football, de deux villes portuaires aux supporters bouillonnants. Ce jeudi soir, l'Olympique de Marseille reçoit le club grec PAOK au Vélodrome pour le quart de finale aller de l'Europa League Conference. Réputés pour leurs ultras de part et d'autre, le match a été classé à risque. 

Pour bien comprendre, Internet regorge de vidéos explicites de l'ambiance au stade Toumba, l'antre du PAOK, le cratère d'un volcan. Là-bas, les tribunes sont incandescentes et les fumigènes sont allumés en masse, dans un vacarme assourdissant. La réputation des ultra grecs n'est plus à faire. "Ça va être bouillant", lâchent les quelques supporters marseillais réunis à la sortie du centre d’entrainement de l'OM.

Des supporters sous escorte policière

Surtout que le PAOK n'est pas « un club ami ». Les Olympiens entretiennent des liens avec ceux de l'AEK Athènes, pas avec Thessalonique, ville mère du PAOK. Thierry Mode, fervent olympien, est un ancien légionnaire. À ce titre, il a connu la ville grecque et en garde un souvenir assez vif. "Je les ai connus en 2000, quand on a débarqué à Salonique pour se rendre au Kosovo. Les habitants nous jetaient des pots de peinture sur les véhicules. Ce sont de vrai méditerranéens, ils ont le sang chaud", raconte-t-il.

Après des incidents cette saison au Vélodrome, notamment avec les supporters de Bale et de Galatasaray, la préfecture de police des Bouches-Du-Rhône a pris les devants. D'autant qu'un peu plus de 3 000 supporters grecs sont prévus dans le parcage visiteurs du stade. Sans compter la présence de grecs issus de la diaspora dans d'autres tribunes.

Objectif : éviter les affrontements directs

Deux arrêtes préfectoraux ont été pris. Les supporters grecs seront escortés par la police nationale. Les cortèges sont également interdits. L'objectif est d'éviter tout affrontement direct entre groupes dans la ville ou aux abords du stade. Le dispositif de sécurité sera conséquent.

Ainsi, certains comme Manuel veulent croire que s'il doit y avoir une bataille par tribune interposée, ce sera celle des décibels : "En tribune il va falloir donner de la voix, beaucoup de voix. Voilà ce qu'il faut faire ! Ça va être une belle bataille. Ils vont être chauds mais nous aussi à Marseille on a le sang chaud, il n'y a aucun problème là dessus. Après il s'agit d'avoir une bonne ambiance, et que le meilleur gagne."