L'ancienne ministre de la Santé et des Sports Roselyne Bachelot a été condamnée jeudi à Paris à 500 euros d'amende avec sursis pour avoir accusé le tennisman espagnol Rafael Nadal de dopage, dans une émission télévisée l'an dernier.
10.000 euros de dommages et intérêts. Le tribunal correctionnel, qui a jugé Roselyne Bachelot coupable de diffamation, l'a en outre condamnée à verser 10.000 euros de dommages et intérêts au n°1 mondial de tennis. Il en demandait 100.000. Roselyne Bachelot devra en outre verser 2.000 euros au joueur au titre des frais de justice.
Nadal jamais contrôlé positif. En mars 2016, interrogée sur la chaîne D8 au sujet de l'affaire du contrôle positif de l'ancienne numéro 1 mondiale russe Maria Sharapova, Roselyne Bachelot, reconvertie chroniqueuse, avait accusé Nadal, longuement absent en 2012, d'avoir feint une blessure pour dissimuler un contrôle antidopage positif. "On sait que la fameuse blessure de Rafael Nadal, quand il a été arrêté sept mois, est certainement due à un contrôle positif", avait notamment lancé l'ex-ministre de la Santé et des Sports (2007-2010).
Ces accusations "commencent à me fatiguer", avait déclaré Nadal à l'époque. L'Espagnol, qui a remporté dix fois Roland-Garros, avait attaqué l'ex-ministre en diffamation et demandé dans la foulée à la Fédération internationale de tennis de publier ses contrôles antidopage. Celle-ci avait répondu qu'il pouvait les publier lui-même, tout en répétant qu'il n'avait jamais été contrôlé positif.