Tour de France 2015 : "Ça a été un Tour sans répit", analyse Christian Prudhomme

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B.P. , modifié à
Le directeur du Tour de France a dressé le bilan de l'édition 2015, sur Europe 1 en s'attardant particulièrement sur le traitement réservé à Chris Froome et le parcours. 
INTERVIEW

Christian Prudhomme est un homme heureux. Heureux et soulagé. Le directeur du Tour de France a fait le bilan de l'édition 2015, lundi matin, sur Europe 1, abordant la victoire finale de Christopher Froome, l'attitude du public et le scénario d'une épreuve un peu folle. Furtivement, Christian Prudhomme a aussi abordé le Tour 2015, qui partira du Mont-Saint-Michel. 

"Je suis content qu'il n'y ait pas eu un pépin". "Ça a été un Tour sans répit, à tous les niveaux : sportif, médiatique", a expliqué le directeur du Tour de France. "Je suis content qu'il n'y ait pas eu un pépin avec Christopher Froome et les spectateurs", a-t-il ajouté, avant de revenir sur sa petite mise au point, il y a une semaine. "Ce que j'ai voulu dire, sur Chris Froome, c'est qu'il restait huit jours de course et qu'il ne fallait pas stigmatiser telle personne parce que sur les esprits les plus faibles, le bruit médiatique peut faire naître des comportements intolérables. Et effectivement, je n'avais pas envie que quelqu'un le renverse, ça m'aurait paru complètement fou".

"99,9% du public est assez phénoménal". "Des crachats, il y en a déjà eu il y a bien longtemps. 99,9% du public du Tour est un public assez phénoménal, de gens conviviaux. Ce qui fait débat sur les routes du Tour ne ferait pas une brève chaque week-end sur les stades de foot", a assuré Christian Prudhomme. Il a ensuite nuancer les réactions négatives autour de Chris Froome. "Le premier n'a jamais vraiment été aimé. Jacques Anquetil n'était pas forcément apprécié, Eddy Merckxx a même reçu un coup de poing de foie en 1975 sur le Puy-de-Dôme. On n'en est heureusement pas arrivé à ces extrémités-là, mais c'est encore une fois pour ça que j'ai voulu appeler à l'apaisement".

"Le Tour 2015 s'est joué dans la plaine". Concernant le profil de ce Tour de France 2015, Christian Prudhomme s'est montré plutôt content. "C'est la première fois depuis dix ans que nous faisions dix jours en plaine. Je souhaitais absolument, et pas seulement pour faire plaisir à Bernard Hinault, que nous allions jusqu'en Bretagne, ce qui nous a contraint à faire dix jours en plaine en partant des Pays-Bas. Alors, on a essayé d'utiliser tout ce qui peut faire que la course soit intéressante : les pavés, pour la deuxième année consécutive, deux arrivées en bosse et puis aussi le vent. Cela a bien fonctionné en Zélande avec une étape tout à fait étonnante puisque c'est là que le plus gros écart de ce Tour de France a été fait. Nairo Quintana, dès ce premier dimanche de Tour, a perdu 1'30 alors qu'à l'arrivée à Paris, il n'avait plus qu'1'12 de retard. Finalement, le Tour s'est joué cette année dans la plaine, on peut le dire comme ça". 

Et pour 2016 ? Evidemment, le directeur du Tour de France n'a rien dévoilé de l'édition 2016, sauf ce qu'il avait déjà annoncé. "On partira de la Manche, avec une première étape magnifique du Mont-Saint-Michel jusqu'à Utah Beach pour une étape hautement historique et esthétique. On ira ensuite de Saint-Lô jusqu'à Cherbourg-Octeville avec une arrivée en bosse et puis nous partirons ensuite de Granville. Vous connaître la suite lors de la présentation du Tour le mardi 20 octobre". Seule certitude : il devrait encore y avoir des surprises. "Nous avons le devoir, en tant qu'organisateurs, de faire des choses qui vont surprendre. Il faut que, dans une discipline de plus en plus cadenassée, stéréotypée, il y ait des choses inattendues". 


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