Cédric O insiste sur la nécessité de "renforcer le régulateur" face aux réseaux sociaux. 1:06
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Pour le secrétaire d'État au Numérique Cédric O, invité d'Europe 1 mercredi soir, l'appel de Christchurch qui a réuni chefs d'États et grandes entreprises à Paris, mercredi, montre que "les bons niveaux de régulation sont les niveaux européen et international".
INTERVIEW

Des institutions unies face à la multiplication des contenus terroristes sur Internet. C'est l'image qu'ont voulu donner les 26 chefs d'États et dirigeants de grandes entreprises du Net réunis à Paris, mercredi, à l'occasion de "l'appel de Christchurch" lancé par la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern après la tuerie du 15 mars, dont les images ont été largement relayées sur les réseaux sociaux.

"Avancer sur un certain nombre d'engagements"

La réunion de mercredi a fait "passer un message sur la prise de conscience collective que nous devons avoir afin de limiter la diffusion de la haine en ligne", résume Cédric O, secrétaire d'État chargé du Numérique et invité d'Europe 1, mercredi soir.

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Pour l'heure, explique le ministre, "il faut que les réseaux sociaux se mettent en position de limiter la viralité des contenus terroristes". Facebook a par exemple décidé mercredi matin de restreindre l'accès à son service de diffusion de vidéos en direct, Facebook Live, pour quiconque a déjà téléchargé des contenus haineux ou à caractère terroriste.

Deux lois en préparation irriguées par cet appel

Mais la balle est surtout dans le camp des États. "Je ne crois pas que la France soit trop petite", défend à ce propos Cédric O. Deux lois sont en préparation : celle portée par la secrétaire d'État Laetitia Avia visant à lutter contre la haine sur Internet, et le projet de loi sur l'audiovisuel. "Dans la loi que nous allons passer, (…) si les plateformes ne se mettent pas en position de retirer les contenus en moins de 24 heures, elles pourront être assignées jusqu'à 4% de leur chiffre d'affaires mondial, ce qui est absolument énorme", insiste le secrétaire d'État.

Reste que "les bons niveaux de régulation, ce sont les niveaux européen et international", affirme Cédric O. Emmanuel Macron et Jacinda Ardern vont ainsi "annoncer un ensemble de mesures que les Etats et les plateformes s'engagent à prendre dans les mois qui viennent".