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Maximilien Carlier, édité par Pauline Rouquette
Pour pallier la pénurie de masques, et alors que le port d'un écran de protection est désormais recommandé pour tous, une start-up de Roubaix spécialisée dans l'impression 3D a relancé ses machines pour fabriquer exclusivement des visières en plastique à destination des hôpitaux, des Ephad, des cliniques ou encore des pharmacies.
REPORTAGE

Porter un masque, ou pas, en sortant de chez soi ? Le débat a été relancé par la prise de position de l'Académie de médecine qui assure que le masque protège du virus dans l'air. À Roubaix (Nord), la société Dagoma, spécialisée dans l'impression 3D, s'est mise à la fabrication de visières en plastique pour les soignants qui font quotidiennement face au coronavirus. Leur objectif : en produire 20.000 par semaine.

Environ 1h30 pour faire une visière

"On a une pièce plastique qui fait un peu serre-tête", explique Florent Vanhoeve, salarié chez Dagoma. Sur cette base, celui-ci insère un film plastique au format 14. "Il va venir se positionner devant votre visage, et ça va vous protéger des projections que vous pourriez avoir".

Dans l'usine, un ancien bâtiment industriel, le bruit des imprimantes 3D - environ 600 - bat son plein. Les machines tournent 20 heures sur 24. Pour fabriquer une seule visière, il faut compter environ une heure et demi.

"On essaie de répondre aux besoins du personnel soignant"

Vendues à prix coûtant, soit deux euros, ces visières en plastique sont livrées à des hôpitaux, des cliniques, des pharmacies, des Ehpad... Le système n'est pas homologué, mais peu importe, les soignants ont besoin de se protéger. "On essaie de répondre aux besoins du personnel soignant, un peu dans l'urgence", affirme Florent Vanhoeve. "Eux, leur réponse, c'est de nous dire que c'est mieux que rien".

Au total vingt salariés se relaient dans cette start-up récemment placée en redressement judiciaire. Tous, sans exception, ont accepté de revenir pour aider.