Covid-19 : des masques tueurs de virus bientôt commercialisés ?

Un laboratoire marseillais a mis au point un principe actif capable de tuer le virus quand il se pose sur un tissu.
Un laboratoire marseillais a mis au point un principe actif capable de tuer le virus quand il se pose sur un tissu. © Pixabay
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Nathalie Chevance, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Un laboratoire marseillais a mis au point un principe actif capable de tuer le virus dès qu'il se pose sur un textile. Des dizaines de milliers de masques imprégnés de cette substance sont en cours de fabrication. Lavables 20 fois, ils devraient être vendus entre 5 et 10 euros pièce. 

Des masques tueurs de virus. Un laboratoire français basé à Marseille travaille depuis six mois à la mise au point d'un principe actif capable de détruire le nouveau coronavirus quand il se pose sur les textiles. Des dizaines de milliers de masques sont en cours de fabrication. Réutilisables, ils sont fabriqués en coton et polyester et sont imprégnés de cet actif testé sur la souche virale.

"Sur la face externe du masque, on dépose une technologie anti-virale. Cela veut dire que quand le virus va se déposer par l’intermédiaire de postillons, le virus va immédiatement être capté par le tissu. On va détruire sa membrane et donc il va devenir non infectieux. C’est ce qu’on appelle un biocide. On détruit un virus en contact avec un tissu de la même manière qu’on va tuer un insecte", explique Nathalie Hagègen chercheuse en biologie moléculaire et fondatrice de ProNeem, à l’origine de cette innovation.

Des sprays à pulvériser dans les lieux publics ?

Outre les masques, le principe actif pourrait ensuite être commercialisé en spray. "En arrivant dans un lieu public, je vais pulvériser un produit qui va tuer le virus. C’est révolutionnaire mais ce sont vraiment des dispositifs qu’on attend aujourd’hui pour bloquer le virus", affirme Nathalie Hagège. 

En attendant les sprays, les masques lavables 20 fois seront vendus entre 5 et 10 euros pièce dans les pharmacies et les bureaux de tabac. Les personnels soignants et l'industrie textile sont sur le qui-vive.