Droit à l'oubli : Google infléchit sa position

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Grégoire Martinez , modifié à
WEB - Google a décidé de modifier l'application du droit à l'oubli pour mieux satisfaire les Cnil européennes.

C’est une demi-victoire pour l'Europe face à Google sur la modification de l'application du droit à l'oubli. L'entreprise américaine a en effet annoncé mercredi un infléchissement de sa position face à l'Union européenne sans pour autant céder totalement. Le blocage des contenus concernés par le droit à l'oubli s’effectuera désormais selon l'adresse IP des internautes comme l'indique l’agence de presse espagnole Efe.

Application sur les adresses IP. Le droit à l’oubli s'appliquait jusqu'à présent uniquement sur les versions européennes de Google, comme google.fr. Seul problème avec cette application, les contenus censés être supprimés du moteur de recherche restaient visibles sur les autres versions de Google et notamment google.com, y compris depuis l'Europe. Un dispositif insuffisant pour les Cnil européennes. Avec cette modification d'application, les contenus seront bloqués en fonction de l'adresse IP (une adresse IP unique par ordinateur, tablette...) de l'utilisateur. Si l’adresse IP est européenne, les contenus seront alors inaccessibles dans toutes les versions du moteur de recherche.

Petite victoire pour l'Europe. Il s'agit là d'une petite victoire pour les Cnil européennes qui demandaient, à Google de supprimer les liens concernés par le droit à l'oubli de toutes ses versions, ce à quoi le moteur de recherche s'est toujours refusé. Du côté de la Cnil française, interrogée par Le Figaro, on reste prudent sur cette avancée et "estime" que "ces nouveaux éléments prouvent que la problématique de la portée territoriale nécessite une réflexion". La Cnil espagnole s'est montrée nettement plus enthousiaste saluant une "étape très importante, qui augmentera la couverture (du droit à l'oubli)".