Stéphane Israël : "Nous allons faire le centième lancement d'Ariane 5 pour Galileo à l'été 2018"

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G.P.
Dans, "C'est arrivée demain", le PDG d'Arianespace confie qu'il est très heureux que ce soit "pour l'Europe et pour Galileo que nous fassions ce centième rendez-vous".
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Ariane 5, centième. Dans C'est arrivée demain, sur Europe 1, Stéphane Israël annonce qu'Arianespace se prépare à un nouveau lancement de sa fusée pour la constellation européenne. "Cette année, à l'été 2018, nous allons faire le centième lancement d'Ariane 5 pour Galileo. Je suis très heureux que ce soit pour Galileo et pour l'Europe que nous fassions ce rendez-vous", confie-t-il. "Et Ariane 6 va aussi faire ses premières missions pour Galiléo et ça sera, pour les citoyens européens, un service plus précis que le GPS américain".

Les trois avantages d'Ariane 6. Alors qu’Arianespace s'apprête donc à effectuer ce centième lancement, Stéphane Israël a également présenté les avantages d'Ariane 6 par rapport à son prédécesseur. Ce nouveau lanceur, qui devrait voir le jour en 2021, espère ainsi résister à la concurrence : Space X (Etats-Unis) et le programme Longue Marche (Chine).

Stéphane Israël se veut ainsi optimiste : "Ariane 6 va avoir trois avantages par rapport à Ariane 5". Le PDG d'Arianespace explique ainsi que cette nouvelle fusée sera "environ 40% moins chère" qu'Ariane 5. Deux raisons à cela : "on compte en faire davantage, ce qui va diminuer les coûts unitaires de production", souligne le haut fonctionnaire. "Et avec Ariane 5, on travaille beaucoup à la verticale, dans des cathédrales industrielles. Avec Ariane 6, on travaillera à l'horizontale et il se trouve que c'est moins cher", indique Stéphane Israël.

Autre avantage par rapport à sa prédécesseure, Ariane 6 sera modulaire. "Cela veut dire qu'il y aura une petite Ariane 6 avec deux boosters sur le côté, et une grosse, avec quatre boosters sur le côté. La petite sera davantage destinée aux besoins institutionnels des Européens, ce qui va lui permettre d'avoir un marché institutionnel plus vaste que ne l'avait Ariane 5", détaille Stéphane Israël.

Enfin, Ariane 6 aura, sur son étage supérieur, un nouveau moteur, le Vinci, qui sera rallumable en orbite. "Ce qui fait qu'il pourra aller sur différents plans d'orbite, pour mettre de plus en plus de satellites à des endroits différents, ce qu'on ne peut pas faire avec Ariane 5", confie le PDG d'Arianespace. "Ariane 6 pourra faire des missions plus complexes".