Pour Uber, rien n'est encore gagné, notamment sur le plan financier... Le nouveau patron du service de VTC américain, Dara Khosrowshahi, doit en effet composer avec une société qui perd encore beaucoup d'argent. Au total, sur l'année 2017 Uber a perdu 4,5 milliards de dollars (3,6 milliards d'euros) - sur un chiffre d'affaires net de 7,5 milliards (6 milliards d'euros) - en nette hausse par rapport aux 2,8 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros) de pertes de 2016. Elle est malgré tout parvenue à redresser légèrement ces chiffres au cours du quatrième trimestre.
Baisse des dépenses. Entre octobre et décembre, la société a vu son chiffre d'affaires progresser de 61% par rapport à la même période l'année précédente, à 2,22 milliards de dollars. Sa part de marché aux États-Unis s'est également stabilisée autour de 70%, après avoir perdu plus de 10% au cours de l'année. Pour arriver à de tels résultats, Uber a mis en place un plan de réduction de ses dépenses sur les derniers mois de l'année. Le budget marketing et publicité a été réduit de 7,5% tandis que le budget consacré au service clients et à l'acquisition de nouveaux clients a lui diminué de 1%.
Une concurrence de plus en plus forte. Pour 2018, l'objectif est désormais d'atteindre l'équilibre opérationnel et de stopper les pertes avant une introduction en bourse, qui pourrait avoir lieu dès 2019. Mais malgré cette légère amélioration, les investisseurs restent inquiets du modèle économique d'Uber. Le service de VTC doit en effet faire face à une concurrence de plus en plus grande avec la montée en puissance de Lyft aux Etats-Unis, mais désormais aussi au Canada.