Le responsable de la communication de Facebook, Elliot Schrage, a endossé mercredi l'entière responsabilité d'avoir engagé l'agence de relations publiques Definers, maintenant accusée d'avoir diffusé de fausses informations pour tenter de discréditer les détracteurs du réseau social.
"Je connaissais et j'ai approuvé". "Je connaissais et j'ai approuvé la décision d'embaucher Definers et des entreprises similaires", écrit-il dans un mémo à destination des employés de Facebook. "J'aurais dû connaître la décision de prolonger leur mandat", explique-t-il, soulignant avoir bâti un système de management reposant sur des équipes censées faire remonter les informations sur des risques et dossiers sensibles. "Ce système a failli et j'en suis désolé", ajoute le responsable, qui avait déjà annoncé en juin son intention de quitter l'entreprise.
Elliot Schrage affirme aussi que le patron de Facebook "Mark (Zuckerberg) et (la numéro 2) Sheryl (Sandberg) comptaient" sur lui pour superviser le travail effectué par Definers.
"Nécessité" de défendre Facebook. Il justifie par ailleurs l'embauche de cette agence par la nécessité d'accroître le rayonnement de Facebook. En 2017, "nous étions aussi confrontés à une pression croissante de nos concurrents dans le secteur des technologies et à des médias qui voulaient que le gouvernement nous impose une régulation", poursuit-il. Dans une réponse interne à cette note de Elliot Schrage, Sheryl Sandberg affirme qu'elle a "reçu un petit nombre de mails dans lesquels Definers était cité". La semaine dernière, elle avait assuré n'avoir rien su de l'emploi de cette agence très controversée dont les méthodes ont précipité le réseau social dans une nouvelle polémique.
Le PDG fondateur Mark Zuckerberg avait lui affirmé n'avoir entendu parler de Definers Public Affairs (une entreprise de relations publiques basée à Washington et aux méthodes musclées) qu'en lisant une enquête du New York Times parue mercredi.