L’Allemagne remet son titre en jeu. Les champions du monde entrent en lice dimanche avec un premier match délicat face au Mexique, dans le groupe F (avec la Suède et la Corée du Sud). La Nationalmannschaft, l’un des grands favoris à sa propre succession, aborde pourtant le Mondial avec des incertitudes en raison de matches amicaux décevants. Les Mexicains, eux, ont provoqué un scandale national pour avoir organisé une "orgie", début juin, en pleine préparation pour la Coupe du monde.
"L’orgie" qui a mis le feu au Mexique. La "Tri", le surnom de l’équipe mexicaine, va pouvoir enfin penser au terrain. Car ces derniers jours, la sélection national a surtout fait parler d’elle pour une affaire extra-sportive. Neuf joueurs mexicains ont été épinglés la semaine dernière par la presse de leur pays pour avoir fêté leur départ pour l'Europe en compagnie d'une … trentaine de prostituées.
Selon le magazine people TVNotas, cette "orgie de 24 heures" a eu lieu le week-end dernier dans un lieu privé à Mexico, juste après la victoire (1-0) début juin face à l'Ecosse. Pour autant, les joueurs impliqués n'ont pas été sanctionnés par leur Fédération parce qu'ils n'avaient "manqué aucun entraînement" et avaient pris part à cette fête "sur leur temps libre". Mais seront-ils prêts mentalement ?
L’Allemagne a (aussi) eu droit à sa polémique. L’équipe d’Allemagne a elle aussi été secouée par une polémique. A l’origine : une photo de Mesut Özil et Ilkay Gündogan, les internationaux d'origine turque, en train de remettre des maillots dédicacés au président turc Recep Tayyip Erdogan, en pleine campagne électorale, mi-mai. Le président de la Fédération allemande (DFB) a eu beau critiqué ses joueurs dès le lendemain de la publication du cliché controversée, le scandale ne s’est pas apaisé depuis, loin de là.
L’affaire est devenue politique, l’extrême-droite critiquant vivement Özil et Gündogan. Ce dernier a même été sifflé par son propre public lors du dernier match amical, à Leverkusen. Là aussi, on a connu climat plus apaisé pour débuter une Coupe du monde…
Le Mexique, cet éternel outsider. Revenons sur le terrain. Depuis 1994, le Mexique a toujours passé le premier tour avant d’être éliminé, à chaque fois, en huitièmes de finale. La "Tri" sera une nouvelle fois un sérieux outsider, portée par son attaquant star Javier "Chicharito" Hernandez. L’ancien gardien d’Ajaccio, Guillermo Ochoa, le milieu de Porto Hector Herrera et l’ailier Carlos Vela forment une colonne vertébrale expérimentée et talentueuse. La sélection n’a pourtant pas échappé aux critiques, la presse locale déplorant depuis des mois la qualité de jeu de l’équipe.
L’Allemagne pas totalement confiante. L’Allemagne aussi, mais à un degré bien moindre, n’a pas rassuré ses supporters. Les Allemands ont perdu contre l’Autriche (2-1) lors de leur premier match de préparation, avant de l’emporter difficilement contre l’Arabie saoudite (2-1) quelques jours plus tard. Pas de quoi, toutefois, remettre en cause le statut de favori des hommes de Joachim Löw. Les Allemands possèdent toujours un effectif impressionnant, de Neuer à Boateng en passant par Kroos, Khedira ou Müller. Et comme l’Allemagne est toujours au rendez-vous en compétition officielle, on ne voit pas pourquoi ce ne serait pas le cas cette année…
Trois victoires à zéro en Coupe du monde pour les Allemands. Les deux équipes se sont affrontées trois fois, avec à chaque fois des victoires allemandes. L’ex-RFA n’avait pas fait de détail au premier tour en 1978 (6-0), puis avait éliminé le Mexique en quarts de finale de "sa" Coupe du monde (0-0, 4 t.a.b à 1). Puis, en 1998, l’Allemagne avait renversé la "Tri" dans le dernier quart d’heure des huitièmes de finale (2-1). La quatrième sera-t-elle enfin la bonne pour le Mexique ? Ce serait un colossal exploit.