En cas de match nul, jeudi soir (20 heures) à Kaliningrad, la première place du groupe G sera déterminée par le fair-play. Sinon, ce sera par tirage au sort.
L'égalité est parfaite. Dans le groupe G, Angleterre et Belgique, déjà qualifiées, présentent le même nombre de points (6), la même différence de buts (+6), le même nombre de buts marqués (8) et le même nombre de buts encaissés (2). Or, "Trois Lions" et "Diables rouges" s'affrontent pour la première place de la poule, jeudi à 20 heures. Et pourraient, en cas de match nul, s'en remettre au hasard pour déterminer leur adversaire en huitièmes.
L'Angleterre, à un carton près
Le prochain critère sur la liste est celui du fair-play, calculé sur la base des cartons jaunes et rouges reçus pendant la phase de groupes. Le carton jaune vaut 1 point, un second (rouge indirect) en vaut 3, et un rouge direct 4 points. En l'état actuel des choses, c'est donc l'Angleterre qui terminerait première, avec seulement deux avertissements reçus, contre trois cartons jaunes sortis contre les Belges, tous contre le Panama.
"Il faut bien trouver un moyen pour départager" les équipes à égalité et "je pense que prendre le fair-play en compte est un bon critère", a jugé le sélectionneur de la Belgique, Roberto Martinez lundi.
Et si l'Angleterre écopait d'un carton jaune de plus que la Belgique, lors de cette rencontre ? Dans ce cas-là, un tirage au sort viendrait départager les deux formations.
Comment se déroulerait le tirage ?
En 2014, la Fifa détaillait la procédure auprès de Forbes. Un membre du comité organisateur, non lié aux nations en question, serait alors chargé de venir mélanger deux boules contenant le nom des équipes, et de tirer le nom de l'équipe qui finirait en tête.
Le tout, 90 minutes maximum après le coup de sifflet final, au cours d'une cérémonie ouverte aux médias. Pas de pile ou face entre capitaines au milieu de la pelouse, donc.
Une première depuis 28 ans
Un tel cas de figure est déjà arrivé plusieurs fois dans l’histoire de la Coupe du monde. Avant 1954, il suffisait d'ailleurs que deux équipes soient à égalité de points aux deux premières places d'un groupe pour qu'il y ait tirage. Grâce à cette méthode, le Brésil et l'Uruguay avaient ainsi fini devant la Yougoslavie et l'Autriche, cette année-là.
L'ajout de critères, dans les éditions suivantes, a contribué à faire baisser le nombre de tirages. En 1970, l'URSS en avait néanmoins profité après avoir terminé avec le même nombre de points et la même différence de buts que le Mexique… Mais les deux équipes avaient été éliminées dans la foulée, respectivement par l'Uruguay et l'Italie.
En 1978, l'ajout comme critère de la meilleure attaque en cas de différence de buts identique a continué à raréfier ce jeu du hasard. En 1990, l’Irlande et les Pays-Bas avaient pourtant fini le premier tour à égalité parfaite. La Fifa avait alors organisé un tirage pour déterminer le deuxième et le troisième du groupe. Les quatre meilleurs troisièmes étant qualifiés à l'époque, les deux sélections étaient néanmoins assurées de participer à la suite du tournoi.
Et c'est Sepp Blatter, alors numéro deux de la Fifa, qui s'en était chargé. Sur une vidéo, on peut apercevoir le Suisse déposer deux morceaux de papier avec le nom des deux équipes dans des boules jaunes, à un quart d'heure de la fin du match (1-1). Et, dans un autre bol, deux autres papiers dans des boules rouges, avec inscrits dessus les chiffres 2 et 3.
Dans le rôle de la main innocente, Monique Furica, une adjointe de la Fifa. Tirés en premier, les Néerlandais avaient fini troisièmes, les Irlandais deuxièmes. Un choix déterminant pour la suite, car les Bataves avaient alors chuté face à la RFA, future championne du monde, quand l'Irlande avait sorti la Roumanie, avant de tomber en quarts face à l'Italie.
Belges et Anglais sont prévenus. Pour s'éviter un tirage au sort défavorable, et le leader du groupe H, le meilleur moyen reste encore de gagner.