C'est sa pire série depuis plus de cinq ans, et elle tombe au plus mauvais moment. Face aux États-Unis (1-1), samedi soir à Lyon, Hugo Lloris n'a pas su garder sa cage inviolée pour la cinquième fois consécutive en Bleu, sur un ballon qui semblait pourtant largement à sa portée. Une période difficile pour le gardien et capitaine de l'équipe de France, à seulement quelques jours de son entrée en lice en Coupe du monde.
Un angle mal fermé. Contre la "Team USA", celui qui garde habituellement les cages de Tottenham n'a quasiment rien eu à faire… Mais a cédé sur la première frappe américaine, pas aidé, il est vrai, par une grosse boulette de son latéral droit Djibril Sidibé, offrant à Julian Green l'occasion d'ouvrir la marque juste avant la pause (44e). Mais l'angle de frappe de l'attaquant n'était pas si évident, et Lloris n'a pas su le fermer, ni sortir un arrêt qu'on attend d'un gardien de sa trempe. "Il le sait, il peut faire mieux sur le but qu'on encaisse", a même reconnu Didier Deschamps, en conférence de presse.
Pas la meilleure des préparations. En seconde période, il n'a pas non plus été intraitable sur le but de Bobby Wood, finalement invalidé pour hors-jeu… Cela avait déjà été le cas lors du précédent match de préparation des Bleus, face à l'Italie (3-1). Le joueur le plus capé du groupe (98 sélections) avait été critiqué pour avoir repoussé un coup franc de Mario Balotelli dans les pieds du défenseur Leonardo Bonucci, buteur d'un soir. Sur ce coup, difficile toutefois de l'accabler, tant il avait été lâché par sa défense. Pendant le match seulement. Car ses partenaires avaient témoigné de leur soutien après la rencontre, à l'image d'Olivier Giroud : "Quand on te met une mine comme ça alors que tu es masqué, si on te demande de la garder... Il faut arrêter de chercher la petite bête", avait lancé l'avant-centre de Chelsea, à l'AFP.
Certes. Et tout n'est pas remis en cause. Toujours est-il que le Lloris impérial de l'Euro 2016 peine à remontrer son meilleur visage en équipe de France, comme si son énorme boulette face à la Suède, il y a un an, lors des qualifications pour la Coupe du monde, lui avait fait perdre confiance. Cela avait été le cas entre septembre 2012 et juin 2013, période lors de laquelle il avait systématiquement encaissé au moins un but lors des huit matches qu'il avait disputés.
"Il va monter en puissance lui aussi". "Je ne suis pas là pour remettre Hugo en question. Il a eu une saison longue, il va monter en puissance lui aussi", a assuré "DD" face aux journalistes, après la rencontre de samedi. À 31 ans, il n'est évidemment pas trop tard pour rebondir. Mais le temps presse : les Bleus affrontent l'Australie samedi prochain à midi, pour leur premier match dans cette Coupe du monde.