Le groupe Publihebdos et le Syndicat national des journalistes (SNJ) ont dénoncé lundi l'agression de deux journalistes dimanche soir à Rouen en marge des rassemblements célébrant la victoire de la France en finale de la Coupe du monde.
Deux journalistes agressés en marge des festivités. Publihebdos a "condamné fermement" dans un communiqué "l'agression de deux journalistes de Normandie actu", site d'information qu'il détient, "par un groupe d'individus sur le parvis de l'hôtel de ville à Rouen dimanche vers 20h30", alors que "la fête battait son plein" après la victoire des Bleus. La section Normandie du Syndicat national des journalistes (SNJ) a également dans un autre communiqué "apporté son entier soutien aux journalistes agressés dans l'exercice de leur fonction dimanche à Rouen".
Trois jours d'ITT et une lèvre abîmée. L'un des journalistes, Julien Bouteiller, a reçu trois jours d'ITT (incapacité totale de travail), précise Publihebdos. L'autre journaliste, Simon Louvet, a indiqué ne pas voir eu d'ITT mais avoir la lèvre abîmée. Les deux journalistes et le groupe vont porter plainte a-t-il indiqué.
Agressés pour une vidéo d'agression. La fête (...) "a été entachée par plusieurs agressions émanant de groupes violents, le plus souvent sur des personnes seules", poursuit Publihebdos. Selon le groupe de presse, le journaliste Simon Louvet "filmait l'une de ces agressions", lorsqu'il lui a été demandé "de supprimer sa vidéo". Le vidéaste "a refusé, avançant sa qualité de journaliste. Il a alors été frappé."
Son collègue a également "été projeté au sol et a reçu plusieurs coups de pied" quand il a tenté de s'interposer. Les deux journalistes "se sont dirigés vers des services de secours, situés à proximité. Ils ont fini la soirée à l'hôpital", indique encore Publihebdos.
292 personnes placées en garde à vue dans toute la France. Dimanche, dix personnes ont été placées en garde à vue à Rouen pour jets de projectiles sur police et tentative de dégradations de commerce en vue de pillage, selon la police. 292 personnes ont été placées en garde à vue dans toute la France.