Le "chat" est toujours aussi agile. Invité de la Matinale d'Europe 1 mardi, Bernard Lama, ancien gardien de l'équipe de France, champion du monde, et ex-portier du PSG, a appelé à soutenir Hugo Lloris. Il a également évoqué ses souvenirs de 1998, et notamment son refus de jouer le troisième match de poule, comme le lui avait proposé Aimé Jacquet. Le Guyanais, qui participe mardi soirau match anniversaire de France 98 à Nanterre, s'est confié au micro de Patrick Cohen.
Lloris, "un garçon qui a de l'expérience". A trois jours de l'ouverture de la Coupe du monde en Russie, Bernard Lama a évidemment évoqué l'équipe de France, et notamment la situation délicate que traverse Hugo Lloris, le dernier rempart. "Lloris n'a pas fait une très bonne saison, au-delà de l'équipe de France. Il est un peu dans le doute", a-t-il analysé à propos du gardien de Tottenham et portier des Bleus. "Il ne faut pas grand-chose pour un gardien : il suffit d'arrêter un ballon, le bon ballon, et ça revient. Il faut le soutenir, c'est un garçon qui a de l'expérience", a-t-il encore assuré.
"Aller le plus loin possible". D'ailleurs, Bernard Lama rappelle au passage la règle de base du football : "marquer un but de plus que l'adversaire". Et pour ça, il fait confiance aux Bleus emmenés par Didier Deschamps en Russie. "On a une très bonne génération avec des garçons qui jouent dans les plus grands clubs, qui ont d'énormes qualités", poursuit l'ancien international aux 44 sélections. "Il faut que tout ça ne fasse qu'un, pour passer les obstacles et aller le plus loin possible. C'est ça le plus difficile", explique-t-il, rappelant que "tout le monde a sa chance".
"Bien sûr, j'avais envie de jouer" en 1998. Bernard Lama est également revenu sur l'épisode de 1998, quand il avait refusé de disputer le troisième match de poule de l'équipe de France contre le Danemark. Les Bleus, vainqueurs de leurs deux premières rencontres, étaient alors déjà qualifiés pour les huitièmes de finale et Aimé Jacquet lui avait proposé de garder les cages tricolores à la place de Fabien Barthez. "Je n'ai aucun regret. Ça a été un choix au bout d'une analyse de ma situation et celle de Fabien. J'ai pensé à ce moment-là que le mieux était que je ne sois pas sur le terrain. Et ça nous a réussi, quand même !", a-t-il expliqué à Patrick Cohen. "J'ai travaillé pendant vingt-cinq ans pour arriver à une Coupe du monde, donc bien sûr, j'avais envie de jouer. Mais le but était d'être champion du monde, pas que moi je joue forcément un match. Ça me paraissait plus correct de faire les choses comme ça", a ajouté Bernard Lama.
"Communier ensemble avec le public". Quant à la réunion des champions du monde mardi soir, Bernard Lama s'en réjouit. "L'idée est surtout de se retrouver. De communier ensemble de nouveau avec le public. En plus, on est au début d'une Coupe du monde, donc l'idée c'est aussi d'envoyer un message aux Bleus et de leur souhaiter bonne chance". Mais le "chat", prévient tout de même : "Je vais être sincère : je n'ai pas pu m'entraîner ces derniers mois parce qu'aujourd'hui, j'ai pas mal de boulot en dehors du sport, et on a eu pas mal de soucis en Guyane au niveau social, donc c'est compliqué de s'entraîner avec ce climat-là".