Sur le papier, l'affiche était particulièrement déséquilibrée. Sur le terrain, aussi. La Belgique, troisième nation au classement Fifa, a fait régner la logique face au Panama (3-0), mardi à Sotchi. Les "Canaleros", qui fêtaient là le premier match de leur histoire en Coupe du monde, n'ont tenu qu'une seule période.
Une première période pas si facile. Sans doute dopés par l'émotion suscitée au moment des hymnes, les Panaméens, bien regroupés en défense, ont d'abord causé des maux de tête à des Diables Rouges pourtant dominateurs. À l'image de Yannick Ferreira Carrasco (7e), Eden Hazard (12e) ou Dries Mertens (19e, 41e) trop imprécis, les Belges ont ainsi échoué à marquer en première période pour la huitième fois consécutive en Coupe du monde.
Un bijou pour Mertens, un doublé pour Lukaku. La suite a été toute autre, en grande partie grâce au talent du même Dries Mertens. Le joueur du Napoli a débloqué la situation au retour des vestiaires grâce à une volée aussi soudaine que sublime, dont la trajectoire lobée a fini sa course dans le petit filet opposé (47e). Romelu Lukaku s'est quant à lui offert un doublé, d'abord merveilleusement servi par un extérieur du pied de Kevin De Bruyne (69e), avant de conclure d'un ballon piqué une ouverture signée Eden Hazard (75e). De quoi devenir, avec ses 34ème et 35ème buts en sélection, le meilleur buteur de l'histoire des Diables Rouges.
Le Panama valeureux. Les novices panaméens se sont malgré tout solidaires, et se sont même fait plaisir, à l'image d'Edgar Barcenas, qui a tenté un grand pont, ou de Godoy, qui a réussi un coup du sombrero sous les vivats d'un public conquis qui scandait "Si se puede!" (oui, c'est possible) !". Amir Murillo (52e) ou Barcenas (58e) ont même eu l'occasion de rentrer dans l'histoire en marquant, mais Thibaut Courtois a repoussé la tentative du premier, quand le second n'est pas parvenu à cadrer. Peu importe le résultat, une chose est sûre : ils s'en souviendront longtemps.
La Belgique lancée. La Belgique, elle, voit évidemment plus loin. Grâce à cette victoire, l'équipe de Roberto Martinez et de son adjoint Thierry Henry prend la tête du groupe G, composé également de la Tunisie et de l'Angleterre, qui s'affrontent lundi à partir de 20 heures.