Le milieu brésilien Fernandinho et plusieurs membres de sa famille ont été victimes d'insultes racistes sur les réseaux sociaux après le but contre son camp qu'il a marqué vendredi lors de l'élimination de la Seleçao contre la Belgique (2-1) en quarts de finale de la Coupe du monde.
Plusieurs internautes ont traité le joueur de Manchester City de "singe" et certains l'ont même menacé de mort. L'épouse du joueur, Rosa Glaucia, a également vu son compte Instagram rempli d'insultes. "Ton clochard de mari a tout foutu en l'air", a par exemple publié guih_nevetti. La mère de Fernandinho a dû fermer son compte Instagram en raison de la prolifération de commentaires offensifs sur son profil.
La défaite et le but contre son camp "ne justifient en aucun cas le racisme". Choqués par les messages à caractère raciste, des dizaines d'internautes ont pris la défense du milieu de terrain sur les réseaux sociaux. "Dénoncez les attaques racistes", a publié sur sur Instagram le site Mundo Negro, spécialisé dans la culture noire, un message illustré par une photo de Fernandinho. "La défaite du Brésil et le but contre son camp ne justifient en aucun cas le racisme. Rien ne justifie le racisme. Nous sommes avec toi Fernandinho", a ajouté ce site.
Vendredi soir, Glenda Kozlowski, célèbre journaliste de TV Globo, a pleuré à l'antenne en évoquant la détresse de la famille du joueur, rappelant qu'elle avait enregistré une émission spéciale avec sa mère.
Fernandinho déjà présent lors de la déroute de 2014. Lors de la rencontre de vendredi, à Kazan, Fernandinho a marqué contre son camp à la 13e minute, permettant à la Belgique d'ouvrir le score avant de s'imposer 2-1 contre le Brésil. Le joueur de 33 ans avait déjà été fortement critiqué il y a quatre ans pour avoir été titulaire lors de l'humiliation 7-1 subie par la Seleçao à domicile face à l'Allemagne en demi-finale de la Coupe du monde 2014.